MYTHOLOGIES

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1 Belisama, Hestia-Minerve Gauloise, Déesse du feu, Guerrière thermale des artisans.

 BELISAMA, Bélésamis "La  toute brillante" 

 

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A la fois VESTA  et MINERVE, 

Elle est  LA Terre-Mère, son feu et ses sources sacrées. 

 

Belisama est associée au feu domestique, mais cette déesse du foyer est aussi chargée de l'artisanat du métal et du verre, et notamment l'art métallurgique (plus particulièrement la fabrication des armes), c’est la déesse des forgerons dans son aspect guerrier ; elle est aussi responsable des arts, en particulier du tissage.

Par ce biais, elle a pu être christianisée tardivement en sainte Catherine.

 

Elle a enfin un rôle de guérisseuse,

 

associée aux sources thermales.

 

On la représente armée,et parfois en compagnie de Mars, ce qui témoigne qu'elle présente aussi un caractère guerrier .

 

 

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  Belisama est une divinité importante du panthéon gaulois, dont le nom signifie « la très brillante », « la très rayonnante ». Elle est à la fois la parèdre et l’équivalent féminin de Belenos, le grand dieu des Gaules et la personnification du Soleil.

 

  On trouve des traces de cette divinité guérisseuse et guerrière dans une zone géographique très étendue, jusqu'à Saint-Lizier dans les Pyrénées. "Le nom celtique de Belisama est attesté par une vingtaine de toponymes français tels que Blesmes, Bellême, Balesmes, Blismes, Velesmes. 

 

Une inscription en latin "Minervae Belisamae sacrum" découverte en 1840 à Vaison la Romaine (Vaucluse) où un nemeton lui était dédié, fait de Belisama le surnom de Minerve.

Minerve, fille du dieu du Ciel, personnifie l'éclair. Elle est en rapport direct avec le soleil et le feu. Le sens est donc «la très brillante» et il oblige à considérer la divinité comme une parèdre de Belenos et un aspect de «Minerve» pour les Romains."

 

 

"Le nom celtique de Belisama est attesté par une vingtaine de toponymes français tels que Blesmes, Bellême, Balesmes, Blismes, Velesmes. Autrement, en source directe, le théonyme est fourni au datif Belesami par une inscription gauloise découverte en 1840 à Vaison (Vaucluse). Il est composé du thème bel- et d’une désinence superlative féminine -isama. Le sens est donc «la très brillante» et il oblige à considérer la divinité comme une parèdre de Belenos et un aspect de «Minerve»."

 

 

 

"La déesse Bélisama (pareil à la flamme), dans le panthéon Celte, était la sœur de Belen, le grand dieu des Gaules et la personnification du Soleil.

 

 

 

Cette déesse, dont le nom est un superlatif celtique, signifie "la très brillante". Une inscription en latin "Minervae Belisamae sacrum" fait de Belisama le surnom de Minerve. Minerve, fille du dieu du Ciel, personnifie l'éclair. Elle est en rapport direct avec le soleil et le feu. Jean Markale considère que Belisama est incontestablement la déesse Brigit, au triple visage, qui est poétesse (donc druide), guerrière, et maîtresse des techniques : elle recouvre les trois fonctions.

 

Yann Brekilien, dans La mythologie celtique, indique :

 

"Nous avons vu aussi que la Grande Reine, incarnation de la maternité, c'est en même temps la triple Brigitte (Brigantia), l'adorable déesse de la fécondité. Et nous savons que les figures mythiques de Boann, d'Eithné, d'Etaine, ne sont que des aspects de cette divine Brigitte. Mais il est un autre nom sous lequel elle faisait en Gaule l'objet d'un culte fervent, c'est celui de "Belisama", qui signifie "La Très Brillante". C'est Belisama qui préside à l'artisanat, aux beaux-arts et aux activités féminines. Elle est également la sainte patronne des sources thermales, elle possède donc des qualités de guérisseuse...Elle est toujours représentée en armes et parfois en compagnie de Mars, ce qui témoigne qu'elle présente aussi un caractère guerrier." Je pense que c'est elle qui incarnait le mieux la fête de Samain, elle qui assurait la liaison entre les vivants et les morts..."

 

 

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 Ðirona est la parèdre des dieux guérisseur Borvo et Grannus et du Romain Apollon 

 

 

autres noms: Sirona/Thirona et Bricta (à Luxeuil les bains)

 

Son  nom  peut  signifier  «  grande  étoile,  étoile  sublime, la stellaire » et désigner  une  déesse  de  la  lumière  lunaire  assimilable  à  Diane. Déesse guérisseuse des sources et des fontainesLa lumière lunaire, selon les croyances anciennes, a un rôle attractif sur l'eau souterraine. La croyance des jardiniers au calendrier lunaire en est un héritage. Le phénomène des marées, corrélé aux phases de la lune, reste une explication de cette croyance généralisée de l'action lunaire sur les eaux ou sur les milieux vivants où l'abondance de l'eau est vital

 

Son nom peut signifier aussi«  génisse  » ,  donc  très  proche  de  Damona,  qui  fait  allusion  à  sa  potentialité  de nourrisseuse,  de  même  que  dans  l’ancienne  Irlande,  le  nom  de  la  grande  déesse  Boann passé  à  la  rivière  Boyne  serait  dérivé  du  protoceltique  *bou-vinda  «  vache  blanche  »  qui personnifie  la  prospérité.  

 

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Mais  le  plus  simple  est  de  le  faire  dériver  du  gaulois  siros, «  long  »,  qui  a  aussi  un  sens  temporel,  ce  qui  donnerait  «  longue  vie  »  ;  un  nom  qui  sied bien  à  une  déesse  proche  d’Hygie,  la  déesse  grecque  de  la  santé,  de  l’instinct  et  de  la  vie. Le  serpent  de  la  déesse  semble  d’ailleurs  correspondre  au  dauphin  du  dieu,  peut-être parce que la terre est un élément féminin, la mer un élément masculin. 

 

Déesse guérisseuse des sources de la régénération et de la fertilité mais aussi  de la prophétie. Elle est souvent associée à Apollon par ses « adorateurs ». Elle  apparaît  souvent  aux  côtés  de Borvo/Bormo  (Bourbon-Lancy),  de  Moritasgus  (Alise-Sainte-Reine),  d’Albius  (Aignay-leDuc)  ou  avec  plusieurs  d’entre  eux  à  la  fois  (Bourbonne-les-Bains),  

 

 Cela  ne  signifie  pas  forcément  qu’elle  est  «  polyandre  », mais  que  ces  noms  ne  sont  que  des  épiclèses  d’un même  dieu. À  Hochscheid,  une  dédicace  à  l’entrée  du  temple  (Deo  Apollini  et  Sancte  Sirone)  indique que  la  parèdre  d’Apollon  Grannus  est  Ðirona.  Un  haut-relief  représente  la  déesse  vêtue d’une  longue  tunique  plissée,  avec  dans  sa  main  gauche  une coupe  contenant  trois  fruits  ou  trois  œufs  qui  symbolisent la  fécondité  et  la  régénération,  et  qu’il  faut  bien  sûr  mettre en  relation  avec  les  triades  des  grandes  Mères  celtiques.  

 

 Le  dieu  semble  être  aussi  associé  à  Ðirona  sur une  des  stèles  de  Mavilly.  La  déesse  y  est  représentée comme  une  jeune  femme  vêtue  d’une  palla.  

 

Ðirona  tient parfois  une  grappe  ou  un  épi,  ce  qui  la  rapproche  de Perséphone.  Elle  préside  à  la  source  qui,  à  Mavilly, prend  la  forme  d’un  grand  serpent  à  tête  de  bélier  qui s’enroule  autour  de  l’autel  de  part  et  d’autre  duquel  le  dieu et  la  déesse  se  font  face.  

 

L’iconographie de Ðirona la relie à la déesse grecque Hygie et à son homologue romain Salus.

Son animal familier est donc le serpent, symbole de la régénération et ainsi de la guérison (à comparer la coupe d’Hygie aussi bien que la couleuvre d’Esculape...).

 

On voit souvent une Ðirona qui nourrit le serpent des œufs qu’elle tend dans une patère. Elle porte normalement un diadème, et elle est vêtu d’une longue robe.

 

Le diadème — ornement relativement peu fréquent chez les Romains et les Gaulois — souligne l’aspect stellaire sur lequel on reviendra.

 

Le serpent et la patère font partie de l’iconographie normale d’Hygie,mais on voit également Ðirona à la corne d’abondance (comme à Vienne-en-Val), aux tiges de blé (comme à Sainte-Fontaine), aux fruits. C’est que Ðirona préside non seulement à la guérison, mais à la croissance, les bons évènements qui suivent à la santé.

 

Si elle porte normalement une robe et parfois même une voile, le bronze de Mâlain représente Thiron(a) (sic) à moitié nu, un serpent au bras. Un monumentmédiomatrice de Saint-Avold ne représente qu’une buste, et cela dans une manière stylisée très frappante, on dirait presque d’inspiration égyptienne.

 

Les sanctuaires de source accueillaient grand nombre de pèlerins qui devaient dormir sur place pour écouter les prescriptions du dieu dans leurs rêves. Ces sanctuaires sont donc devenus des « lieux sociaux par excellence », avec des auberges, des boutiques et surtout des théâtres. Comme Apollon est, avec Bacchus, un des patrons du drame, il est normal qu’on assiste à des pièces dans ses sanctuaires.

 

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Le nom de la déesse nous intéresse pour plusieurs raisons. D’abord il faut expliquer la première lettre, que nous écrivons ici comme Ð mais qui peut s’écrire comme Θ, TH, S ou (variante la plus fréquente de toutes) S dans les textes.

Cette lettre polyforme, qualifiée de « tau gallicum » chez Virgile, est en réalité une évolution locale du thêta grec dans l’alphabet gaulois latin (voilà la raison pour laquelle nous mettons ici le Ð entre le H et le I dans l’ordre alphabétique).

De fait, la barre horizontale devrait s’éteindre presque d’une côté à l’autre de l’intérieur du D, comme dans le thêta. La prononciation du tau gallicum est discutée. Il est apparenté par l’étymologie aux stet ts proto-indo-européens, mais représenté par une lettre qui représente [th] en grec ancien. La prononciation de [ts] est celle la plus souvent retenue, mais on ne saurait exclure [tθ] ni [θ] non plus.

Tandis que l’orthographie Ðirona est majoritaire, nous préférons la variante Ðirona pour souligner qu’il ne s’agit pas d’un son [s] normal.

On y rencontre le même suffixe augmentif -on- qui figure dans tant d’autres théonymes (Epona, Maponos, Matrona, Ritona, etc.).

La racine ðīr- est à rapprocher au sêr gallois (« étoiles ») ; donc, Ðirona serait la « Grande Étoile ». La variante Serona préserverait la forme archaïque ðēr-. Voilà ce qui confirme la complémentarité des rôles d’Apollon et de Ðirona : pour lui, l’aspect solaire est important en Gaule ; pour sa compagne, voilà un aspect stellaire.

 

Une inscription à Augsbourg (province de Rhétie) invoque « Apollon Grannus, Diane la sainte Ðirona », réunissant ainsi les divinités du soleil, de la lune et des étoiles.

 

Il faut signaler que l’identification de Ðirona à l’étoile se base pour l’essentiel sur l’étymologie, non pas sur son iconographie ni sur les autres évidences écrites.

Mais poursuivons un instant l’idée d’une Ðirona astrale. Quelle étoile aurait été, aux yeux des Celtes, « la grande » ? Voici un résumé de quelques possibilités, toutes incertaines et évidemment non exhaustives qu’elles soient. 

On cherche une étoile importante, visible, et qui a par préférence des liens mythologiques avec Hygie ou le serpent.

  • L’étoile la plus importante pour les navigateurs est la Polaire (α Ursa Minoris). C’est un astre qui se trouve non loin du Dragon, que l’on peut rapprocher au serpent de Ðirona. Or, Ðirona ne semble pas avoir de rôle spécial comme protégeant des nautes (à la contraire de Nehalennia, d’Isis ou des Dioscures, par exemple).
  • Quant à la constellation du Dragon, elle termine en un groupe d’étoiles assez brillantes (tête de serpent entourée d’œufs ?), dont β et γ Draconis (Rastaban).
  • Un autre candidat pour celui de Ðirona, plus fidèle à la tradition hellénistique, est le Serpent qui se trouve dans les mains d’Ophiuchus. Cet Ophiuchus (« porteur de serpent ») est à identifier chez les Grecs à Esculape, un proche parent d’Hygie qui partage avec elle le serpent comme symbole de la santé. La tête d’Ophiuchus est l’étoile Ras Alhague (α Ophiuchi), qui est assez brillante. Est-ce que les Gaulois voyaient Ðirona à la place d’Esculape ? Ou du moins, est-ce qu’ils attribuaient un astre de cette constellation à la déesse ?
  • C’est Sirius (α Canis Majoris) qui est l’étoile la plus brillante dans les cieux, et les Égyptiens l’adoraient comme la déesse Sothis.
  • Les planètes sont, pour l’astronomie antique, des « astres vagabonds ». Un planète, voire l’aspect d’un planète, aurait donc pu être l’astre de Ðirona. Chez les Grecs, par exemple, on distinguait souvent Éosphore de Hespéros (Vénus vu respectivement le matin et le soir) ; à un certain époque, le planète Mercure était Hermès le soir, mais Apollon le matin. Concevait-on Ðirona comme une étoile du matin, héraut du soleil apollonien ? du soir, son fidèle disciple ?

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03/05/2021