MYTHOLOGIES

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2 Dionysos/ Bacchus/ Liber Pater divinité liminale, Dieu de la végétation, des fruits, des vignes et de l'ivresse père de Priape dieu horticulteur des jardins et vergers + Orphisme

Liber Pater/ Dionysos/ Bacchus  Dieu du vin, de la viticulture, de la fermentation, des cycles de régénération, de la végétation arborescente et des fruits, des sucs vitaux: sève, urine, sperme, lait, sang.

Il est Dieu de l'ivresse, des débordements et de la nature. 

Il est le dieu de l'humidité chaude qui développe la vie et la végétation à la surface de la terre et de la floraison des végétaux. Symbole de la fécondité de la nature, dont il personnifie les forces inépuisables.

 

Il fait partit de la triade démiurgique solaire: Hélios (le soleil dans le ciel), Apollon (le soleil vu dans le monde de l’humanité) et Dionysos (dieu des mystères, ou le « soleil » des enfers),

 

 

Dionysos descend souvent aux Enfers aux côtés de Perséphone, et en remonte. Il est le dieu qui va et vient, qui monte et descend. Il établi la jonction entre les deux mondes.
Dionysos est un dieu qui se montre soudainement, il est présent physiquement, et disparaît par la suite d’une manière mystérieuse. Cela reflète l’apparition de la vie et la mort, leur alternance et leur unité. Par ses épiphanies et ses occultations, il révèle le mystère et la sacralité de la conjugaison de la vie et de la mort.

 

Dionysos, enfant et souverain d’un monde avant la différence, trouve dans l’orphisme une place majeure qui oriente toute une part de sa définition mystique.

Victime malheureuse des Titans qui le mettent à mort, le font bouillir et rôtir comme un vulgaire animal de sacrifice, Dionysos renaît pour inaugurer le règne de l’Unité, antérieur au temps de la différence dont le sacrifice alimentaire et sanglant de la religion officielle est la marque et la consécration.

 

La sixième génération se referme sur la première, et Dionysos, dieu enfant, se confond avec Prôtogonos , le Premier-Né, appelé aussi Phanês , celui dont la puissance, englobant le multiple et l’un, efface le partage traumatisant entre les dieux et les hommes.

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 On le représente avec des cornes, symbole de force et de puissance, couronné de pampres, de lierre ou de figuier, sous les traits d'un jeune homme riant et sans barbe, tenant d'une main des grappes de raisin, ou une corne dont il se sert comme de coupe, et de l'autre un thyrse avec lequel il fait jaillir des sources de vin.

 

Les Anciens donnaient à ce dieu un grand nombre de noms divers : Dionysus, Iacchus, Liber, Lycœus, etc. Son culte, venu a-t-on dit de l'Orient, descendit en Grèce par la Thrace, et ne pénétra qu'assez tard à Rome, où le Sénat tenta vainement de combattre les désordres auxquels il donnait lieu.

 

Il est assis tantôt sur un tonneau, tantôt sur un char traîné par des tigres, des lions et des panthères, et est suivi des Ménades ( = les furieuses, prêtresses auquelles ont donnait aussi les noms de Bassarides, Thyades, Mimallonides, Edonides, Eviades, Eléides, noms tirés soit des actes auxquels elles se livraient, soit des cris qu'elles poussaient pendant leurs désordres fanatiques, lors de la célébration des orgies, elles étaient agitées de transports furieux, courant échevelées, à demi nues, agitant le thyrse dans leurs mains, faisant retentir de leurs hurlements et du bruit des tambours les monts et les bois, et poussant la fureur jusqu'à tuer ceux qu'elles rencontraient, et à porter leurs têtes en bondissant de rage et de joie )ou Bacchantes.

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Tandis que Déméter Cérès était révérée surtout comme la déesse protectrice des céréales et des légumes, Liber pater fut invoqué comme le dieu des vignes et des fruits. 

 

Apollon est le soleil, Dionysos Bacchus  l’eau. Que l’un règne seul, et c’est le dessèchement. Que l’autre règne seul, et c’est le débordement.

 

 

Le soleil et l’eau sont indispensables à la vie. Comme l’est l’union de l’homme et de la femme. Leurs symboles ne doivent pas être opposés, mais liés, unis. Le ciel et la terre n’appartiennent pas à deux mondes différents, mais sont les deux aspects d’une même réalité.

 

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Dionysos est également qualifié d’Iakkhos dont l’équivalent latin est Liber. Ce nom signifie écorce d’arbre en latin et également un nom botanique utilisé pour désigner la partie interne et vivante de l’écorce de l’arbre. 

 

Dionysos Bacchus est associé à la vigne et au lierre, des plantes qui ont besoin d’un support pour se former. Le lierre qui est la plante favorite de Dionysos Bacchus s’enlace contre l’arbre de la même manière que le serpent s’enroule autour du bâton d’Asclépios (dieu grec de la médecine). Dionysos est souvent appelé le « Couronné de lierre ».

 

Les autres dieux consacrés au lierre sont : Perkunas, dieu de la foudre lituanien et Donar dieu du tonnerre germain fils de Jord, la Terre. On peut considérer que c’est le contact de la foudre et de la terre qui a donné le lierre.

 

 

Dionysos, la divinité de la végétation en général, du ganos (humidité vivifiante) qui anime tout l’univers végétal. Il restera toujours le dieu des grands arbres, ses fidèles brandissant le thyrse (bâton terminé souvent par une pomme de pin, héritage des vieux cultes de l’arbre) et le lierre qui, comme tout feuillage restant vert en hiver, est le symbole de la continuité de la vie, par-delà le rythme des saisons et des générations. Puis Dionysos Bacchus devient le dieu de la vigne et du vin, ce vin qui, « liquide et feu à la fois, est comme le ganos de la vigne » et exalte l’homme jusqu’à lui faire parcourir les étranges sentiers de l’ivresse.

 

Ainsi, Dionysos Bacchus est l’élan vital, spontané, déchaîné (le cortège des Ménades courant les montagnes boisées et déchirant à pleines dents leurs proies), le jaillissement des forces élémentaires, tandis qu’Apollon est la cohérence, la lucidité, l’ordre intérieur de l’âme qui se répercute sur un clair ordonnancement du monde extérieur. Forces chtoniennes, montées des profondeurs de la terre, et forces ouraniennes, descendues du firmament où règne le soleil…

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Pourquoi associe-t-on la vigne à Dionysos Bacchus ?

Le vin est une boisson dont la quantité de sucre dépend fortement du soleil. Le vin relibère ainsi l’ardeur solaire captée durant l’été et symbolisée par le taureau solaire. On considère le vin comme le sang des morts car il correspond à la sève, au sang de la vigne qui est en repos en hiver.

Le vin est la sève de la vigne qui continue à vivre et à fermenter à l’abri de la lumière dans des tonneaux, image de Dionysos qui meurt et descend dans l’obscurité des enfers.

 

Quand le vin a fermenté, il peut être libéré au printemps et cela correspond à la naissance de Dionysos. Le retour de la vie au printemps est symbolisé également par le pollen. La propagation de celui-ci a pour réputation d’être la plus spectaculaire pour la vigne et le pin, qui sont justement les attributs de Dionysos.

 

 

 On unissait dans les invocations Dionysos Dendritès et Poseidon Phytalmios [Neptunus], en tant que les auteurs de la production végétative par l'humidité.
La symbolique de tous les peuples de l'antiquité établit une connexité étroite entre le principe humide et le principe féminin dans la nature ; l'eau est femelle, comme le feu est mâle.

C'est donc en sa qualité de représentant de l'humidité chaude que Bacchus est essentiellement le dieu à l'aspect et au sexe indécis, efféminé, à la fois masculin et féminin.

Mais ce dieu  est en même temps un dieu phallique par excellence ; les deux notions ne s'excluaient pas pour la symbolique des anciens. Le dieu de la production végétative devait être envisagé aussi comme celui de toute génération (Gonoeis) et par suite avoir au premier rang de ses symboles celui qui en exprime l'idée de la manière la plus brutale. Aussi l'adoration du phallus est-elle toujours liée en Grèce au culte de Dionysos ou à celui de l'antique Hermès pélasgique [Mercurius]. On portait le phallus en triomphe dans les Dionysies des champs attiques.

 

 

C'est le dieu de la vigne, de la fête et du vin. Il est souvent représenté avec des cornes de Taureu symbole de force, de pouvoir et de royauté. il tient souvent à la main un thyrse, entouré de vigne et de lierre et est surmonté d'une pomme de pin. Le thyrse peut faire jaillir la vigne ou le lierre. Il peut s'incarner en taureau, en bouc et en serpent.

La panthère, l'âne, le bouc, la patère, le canthare, le lierre, la vigne et la grappe de raisin sont les animaux et les objets qui lui sont associés. 

 

 

 

En fonctions des lieux, les légendes divergent grandement sur l'identité de la mère.

Diodore a rassemblé plusieurs versions qui en font le fils  de Déméter/Cérès, de Proserpine Perséphone et même d'Isis.

 

ZEUS s'accouple avec SEMELE sous la forme d'un  TAUREAU = BACCHUS nait avec des cornes  de Taureau

 ZEUS s'accouple avec PERSEPHONE sous la forme d'un SERPENT = BACCHUS nait cornu


Le lieu de naissance du dieu est aussi peu certain que le nom de sa mère ; il aurait été transporté, suivant les traditions locales, de Thèbes aux Indes, en Libye, en Crète, à Dracanum, à Naxos, à Élis, à Éleuthère ou à Téos. 

 

 


Toutefois selon la légende la plus accréditée, il était fils de Jupiter et de Sémélé (Sémélé est un avatar de Ζεμελώ / Zemelố, la déesse phrygienne de la Terre, fêtée au printemps. ), fille du roi de Thèbes Cadmos et de Harmonie, fille de Ares et Aphrodite par translation du mythe de Dionysos.

Sémélé était une jeune princesse mortelle, aimée de Jupiter Zeus. Ce dernier trompa Junon et fit un enfant à Sémélé, Bacchus.

Par vengeance, Junon Héra incite Sémélé à demander à Jupiter Zeus (qui a promis d'accomplir le souhait de la future mère) de se montrer dans sa gloire. Sémélé le lui demande ; Jupiter  Zeus ne peut se dédire et s'exécute, mais en apparaissant sous sa forme réelle, il la foudroie. Cependant il recueille le fœtus et le met dans sa cuisse, le cachant pour un temps de la vindicte de Junon Héra.

Bacchus fut ainsi appelé Bimater (bis : deux fois, mater : mère), puisqu'il fut porté par deux personnes différentes.

 

Puis Mercure Hermès transforme l'enfant en un chevreau et le confie aux nymphes de Nysa. Une vigne dissimule leur grotte et le jeune dieu s'en nourrit.

 

D'autres racontent que les nymphes le retirèrent du milieu des cendres maternelles, et se chargèrent de l'élever. Quoi qu'il en soit, Bacchus Dionysos passa toute son enfance loin de l'Olympe et des regards malveillants de Junon Héra, dans les campagnes de Nysa, ville fabuleuse de l'Arabie Heureuse ou peut-être des Indes. Là, sa tante Ino, par ordre de Jupiter Zeus veilla à sa première éducation avec le secours des Hyades, des Heures et des nymphes, jusqu'à ce qu'il fût en âge d'être instruit par les Muses et Silène.

Il devint le dieu de la Vigne, du Vin et des Festivités, mais aussi de la Danse, de la Végétation, des Plaisirs de la vie et de ses Débordements.

 

Avec l'accord de Jupiter Bacchus ira chercher sa mère aux enfers et l emmènera sur l Olympe pour devenir la déesse Thyoné.

 

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Orphisme

 

culte orphique

de Dionysos-Zagreus, Dionysos- Iacchos

 

On a donné le nom de Zagréus au  Dionysos mystique ou Infernal (chthonios).

II naquit de Zeus, métamorphosé en serpent, et de Perséphone, avant que celle-ci eût été enlevée par Hadès. 

Zeus, qui l'aimait beaucoup, lui permit de lancer la foudre. Les autres dieux en furent jaloux. Mais ils ne purent nuire à Zagréus, protégé par les Curètes. Cependant les Titans, ayant changé de forme à l'instigation d'Héra, se glissèrent auprès de Zagrée, le tuèrent et jetèrent ses membres dans une chaudière. Athéna saisit le coeur du dieu , et le porta à Zeus. Celui-ci foudroya les Titans, ordonna d'ensevelir les restes de Zagrée au pied du Parnasse, et fit naître de son coeur le jeune Dionysos.



 La cosmogonie hésiodique part du surgissement de la béance primitive (le Chaos) pour aboutir à l'ordre divin placé sous l'égide du règne sans fin de Zeus. Les cosmogonies orphiques postulent une unité originelle qui est ensuite brisée puis restaurée potentiellement sous le règne de Dionysos.

 

Ce thème de la réunification, de la reconstitution, de la réconciliation, fait le lien entre les cosmogonies et le mythe orphique de Dionysos et peut être considéré comme le leitmotiv de l'orphisme.

 

Plus tard, Éros offre l'empire du monde à Zagreus, première incarnation de Dionysos, un des enfants de Zeus. Les Titans, jaloux et révoltés, s'emparent de lui en le charmant avec des miroirs, le démembrent, le font bouillir et le dévorent. Zeus, horrifié par ce crime, foudroit les Titans, et de leurs cendres (ou de la suie ?) naissent les hommes, marqués par cette double ascendance.

 

La propension titanesque de l'Homme à faire le Mal est ainsi compensée par l'énergie divine de Dionysos, qui l'incite à faire le Bien.

 

De plus à la suite du meurtre de Zagreus, sa mère, Perséphone, a condamné l'Homme à errer de vie charnelle en vie charnelle, oublieux de son origine divine, malédiction exprimée dans les croyances véhiculant la réincarnation, la métempsycose.

L'orphisme professe une purification de l'Homme pour ne conserver que la part divine de Dionysos.

 

 

 

Morales orphiques

 

L'orphisme professait donc que l'homme est d'origine divine (il naît du reliquat d'une race immortelle qui a ingéré du dieu) et d'origine « titane » ; double origine qui correspond, sinon à deux pôles, du moins à deux parts humaines : une part proprement divine, dont il faut se souvenir — c'est le souvenir qui permet d'accéder de nouveau au monde divin —, et une part audacieuse, héritée des Titans, et qui lui permet de braver l'ordre établi.

 

 

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PriapePriapus (personnage de la mythologie grecque et romaine),  dieu  de l'horticulture au sexe énorme et toujours en erection est le fils que Dionysos a eu avec Aphrodite/Venus. Il était le dieu des jardins, des vergers et des plaisirs de la chair. On lui offrait les prémices des jardins, des vignes et des champs, avec du lait, du miel et des gâteaux.

il était le démon de toute végétation exubérante, le symbole de tous les appétits charnels. Son domaine spécial, c'étaient les jardins et les plants d'arbres où son image, décrite avec tant de verve par Horace, servait à la fois d'épouvantail et délivrait du mauvais oeil. Il figure dans le cortège de Bacchus ou de Vénus, sous la forme d'un vieillard enveloppé d'une robe orientale, qui porte dans son sein des raisins et des fruits; c'est le dieu de la prospérité des champs. On plaçait même son image sur les tombeaux comme celles de Vénus et de Cupidon. C'était un emblème de l'éternelle force de régénération qui anime la nature et la renouvelle sans cesse; et, singulier contraste, sa tenue lascive faisait de lui un des personnages favoris de la scène populaire.

 

On le représente le plus souvent velu, avec des jambes et des cornes de bouc, tenant à la main une baguette ou une faucille. Il a été identifié tardivement au dieu Pan.


Le dieu avec lequel Priape se trouve dans les relations les plus étroites est naturellement Dionysos qui passe généralement pour son père. Ils se confondent d'ailleurs très souvent. De même que Dionysos, Priape porte une couronne de lierre ou de pampres, tient d'une main le thyrse, de l'autre un vase à boire. On disait que primitivement Priape n'avait été qu'un surnom de Dionysos, tandis que d'autres écrivains font du dieu ithyphallique un compagnon et un serviteur du fils de Zeus et de Sémélé, au même titre que Pan, les Satyres et les Silènes.

 

 

Comme dieu de la force génératrice, Priape est, selon l'expression d'un auteur ancien, « le gardien des jardins et des vignobles ». Il recevait en offrande toutes sortes de fruits, en particulier des figues, des raisins, des amandes, des grenades. On lui consacrait des ustensiles de jardinage en cire. Les images plus ou moins grossières du dieu que ses adorateurs lui élevaient dans les jardins, étaient en bois de figuier, de peuplier ou de chêne

Dans la suite, elles servirent surtout d'épouvantail contre les voleurs et les oiseaux; on finit également par leur attribuer le « mauvais oeil ».

 

 

Priape était aussi l'objet d'un culte de la part des navigateurs et des pêcheurs. Ses statues et ses autels se dressaient sur les côtes et dans les ports; on lui offrait des poissons et on lui consacrait des ustensiles de pêche, comme des filets et des nasses. Enfin, les voyageurs auxquels les nombreuses statues du dieu servaient de poteaux indicateurs ne manquaient pas de lui apporter le tribut de leur reconnaissance.



 

 

 

 

 

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28/08/2016