MYTHOLOGIES

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3 Hestia Vesta le feu de la terre, du foyer et de la Nation

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Vesta est la déesse protectrice du foyer domestique, des familles, des villes, des colonies, de la Nation, de la sérénité religieuse et du feu. Déesse du foyer, elle est le symbole de la pureté, honneur de la vie familiale ; ternir cette pureté, c’est offenser Vesta et s’exposer à sa juste colère.

 

L’association Hermès/Hestia semble donc reproduire la dualité complémentaire  des  deux  richesses  :  la  richesse  thésaurisée  (Hestia)  et  la  richesse circulante  ( Hermès)

 

On l'a confondu avec l’antique Vesta, c’est-à-dire Titéia ou Gaïa ou Ops (la déesse Terre) , ce qui fit que plus tard elle devint en plus la personnification du feu de la terre et même de la terre.

 

Vesta, déesse du feu, avait un culte qui, en Asie et en Grèce, remontait à la plus haute antiquité. Elle était honorée à Troie, longtemps avant la ruine de cette ville, et ce fut Énée qui, croit-on, apporta en Italie son culte et son symbole : il l'avait parmi ses dieux pénates.

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Chez les Romains, le feu sacré de Vesta était gardé et entretenu par de jeunes vierges, les Vestales. Ces jeunes filles étaient choisies dans les plus grandes familles de Rome, à l'âge de six à dix ans. Elles restaient au service de la déesse pendant une durée de vingt à trente ans. Elles rentraient ensuite au sein de la société romaine, avec la permission de contracter mariage. Mais, durant leur sacerdoce, les Vestales qui laissaient le feu s'éteindre étaient sévèrement et même cruellement punies : celle qui violait ses vœux de virginité était mise à mort, parfois enterrée vive.

 

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.Déesse du feu et du foyer, Vesta est d’origine indo-européenne (ainsi que le prouve la comparaison de cette divinité avec l’Hestia des Grecs et l’Agni de l’Inde); le fait qu’elle soit invoquée à la fin de toute prière adressée à une quelconque divinité (Janus étant invoqué au début) est aussi la marque d’un rite indo-européen.

Elle est le feu bienveillant et vivant et sa permanence est symbole de force et de stabilité.

Elle est honorée dans le culte privé, par l’intermédiaire du foyer familial qui ne doit jamais s’éteindre, et publiquement, dans les anciennes villes du Latium et à Rome (la cité étant considérée comme la demeure de tous les Romains), où son temple, Aedes Vestae, sur le Forum, est le centre vital de la ville. La forme ronde de celui-ci (souvenir des premières huttes des habitants du Latium ou bien des foyers indo-européens disposés pour les sacrifices) le différencie totalement des autres sanctuaires dédiés aux dieux latins.

Par son conservatisme rigoureux, le culte rendu à la divinité met l’accent à la fois sur la pureté originelle de la déesse et sur la puissance tutélaire et redoutable qu’elle représente dans le destin de Rome: son temple ne contient pas de représentation figurée, suivant en cela les habitudes primitives de la religion romaine (le feu à lui seul matérialise sa présence); elle n’est pas servie par des prêtres masculins mais par le collège des vestales, dont la chasteté garantit la protection accordée par la déesse à la ville (à la différence des autres divinités latines, elle exige de ses prêtresses de se consacrer absolument à son service); il est interdit à quiconque, à l’exception du grand pontife et des vestales, de pénétrer dans le temple de Vesta (l’interdiction est levée pour les matrones lors des vestalia); le feu perpétuel, s’il s’éteint par la négligence d’une vestale, doit être rallumé non à partir d’un autre foyer, mais en frottant les morceaux d’un arbre felix ; l’eau, élément contraire au feu, ne doit pas être conservée dans le temple (les vestales sont obligées d’aller puiser l’eau qui leur est nécessaire à la fontaine des Camènes, près de la porte Capène); dans la partie la plus secrète du temple, le penus , étaient conservés les talismans, garants de la puissance romaine, qui n’existaient sans doute pas primitivement, mais y furent déposés au cours des âges. Ces fétiches sont difficiles à répertorier, car leur efficacité tenait dans le profond secret qui les entourait; les Anciens croyaient qu’ils comprenaient le palladium, le sceptre du roi Priam, un phallus, les mystérieux pénates du peuple romain rapportés de Troie par Énée selon la légende — cette alliance de Vesta et des pénates semble confirmée par le fait qu’à Lavinium, métropole de Rome, se trouvaient associés une Vesta et des pénates auxquels, chaque année, les consuls romains, à leur entrée en charge, offraient un sacrifice. Même s’il est difficile de déterminer avec certitude ces différents talismans, ils tendent à assimiler le culte de Vesta à celui qui était tenu dans chaque famille. Les cérémonies en l’honneur de Vesta sont peu nombreuses: le 1er mars (début de l’année primitive), le feu du temple est rallumé solennellement;

les fêtes en l’honneur de Vesta, les vestalia, se déroulent au mois de juin: du 7 au 14, le temple est ouvert aux matrones qui viennent y prier, les pieds nus; le 9, les vestalia sont l’objet d’une coutume pittoresque: les ânes, exempts de tout travail, portent autour du cou des guirlandes de pains (hommage rendu par les boulangers et les meuniers, dont les ânes tournent les meules, à la déesse qui permet la cuisson du pain); le 15 juin, le temple est solennellement balayé et le stercus  (fumier) symbolique expulsé. Parmi les divinités proprement romaines, Vesta fut une des seules à garder fidèlement les traces du culte primitif, et peu d’innovations sont à noter au cours des siècles (l’hellénisation de la religion romaine n’eut que peu d’effet sur Vesta, puisque la déesse grecque correspondante, Hestia, était une divinité abstraite).

Dans le lectisterne de ~ 217, elle apparaît aux côtés de Vulcain, couple profondément romain, symbolisant les deux aspects du feu. Auguste introduisit une innovation dans le culte en installant dans sa maison du Palatin une statue et un autel de Vesta et en unissant le culte de la déesse à celui des pénates; Livie, comme la plupart des impératrices par la suite, fut assimilée à Vesta. Le culte officiel de la déesse se maintint jusqu’à la fin du IVe siècle.

 

 

 

 

 

 

 



16/07/2015