MYTHOLOGIES

MYTHOLOGIES

5 Phoebus-Apollon, dieu de la lumière diurne, de la beauté masculine et de la jeunesse et des arts

Phoibos ou Phoebus-Apollon est Le frère jumeau de Diane et le fils de Létone et Jupiter.

 

il symbolise la beauté masculine et la jeunesse.

Ce dieu solaire incarne la raison et l'ordre et de l'harmonie et la lumière solaire: il est souvent représenté avec son arc et ses flèches, qui symbolisent d’ailleurs les rayons du Soleil.
Dieu de la Médecine, de la purification et des oracles.

Il est le dieu de la musique, de la danse, de la poésie, des arts et des sciences ;

Il fait partit de la triade démiurgique solaire: Hélios (le soleil dans le ciel), Apollon (le soleil vu dans le monde de l’humanité) et Dionysos (dieu des mystères,  «soleil » des enfers),

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Le  dieu solaire ?

 

 

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Apollon est un dieu solaire, cela résulte des épithètes par lesquelles on le caractérise : Lukeios, lukhgenhs ramènent à la racine luk (= lumière); tel est aussi le sens de Foibos ( = brillant), d'Ewios , Enauros ( = dieu de l'aube), de Crusokomas (aux cheveux d'or), etc.

 

Dieu du soleil, Apollon préside naturellement aux divisions de l'année, aux saisons, aux mois; spécialement aux saisons chaudes (printemps, été, automne).

On suppose que pendant l'hiver il est retiré chez les Hyperboréens; au printemps des fêtes célèbrent son retour que chante le Péan ; sa naissance est placée au printemps.

Dieu de l'été et de l'automne, il préside aux maladies que développe la chaleur, c'est lui qui envoie et guérit les fièvres; il est le protecteur de l'agriculture.

 

le dieu de la lumière physique devient naturellement le dieu de la lumière spirituelle, il prédit l'avenir et d'abord les phénomènes météorologiques qui dépendent de lui.

Apollon étant le dieu des oracles et de l'enthousiasme divinatoire, fut, par association d'idées, le dieu de la musique et de la poésie.

Le dieu solaire est souvent représenté comme un héros combattant les fléaux naturels (nés de l'hiver ou de l'obscurité), d'où la conception d'Apollon dieu de la guerre.

Comme il préside aux faits les plus importants de la vie sociale (agriculture, santé, guerre), on est porté à en faire le patron des cités, par suite des colonies qu'on fonde, d'autant que c'est au printemps, sous ses auspices, que recommence la navigation. Il s'occupe de la santé morale comme de la santé du corps, et il est le dieu de l'expiation et des purifications.

Enfin, comme tous les dieux solaires, on se le représente beau et d'une éternelle jeunesse. Dans cette hypothèse, les caractères moraux d'Apollon dérivent de sa nature physique.

 

Chaque année, dit-on, il se retire dans la région hyperboréenne, dans l'extrême Nord, au delà des monts Riphée, séjour de Borée, dieu de l'hiver et des mauvais temps. Dans ce pays règne un jour perpétuel, et les Hyperboréens, prêtres du dieu, sont ses serviteurs favoris. Chaque année, en automne, des hymnes d'une gravité triste, chantent le départ d'Apollon (apodhmia); au printemps on le rappelle par des hymnes dits klhtikoi et il reparaît monté sur un cygne ou un griffon. Il s'absente pendant l'hiver; à Delphes, il cède la place à Dionysos; à Délos, on croit qu'il se retire à Patara en Lycie.

 

 

Synthèse de plusieurs mythologies 

Dans l’Iliade, Apollon est décrit comme un dieu lunaire : son arc est d'argent, couleur liée à la nuit et à la lune.

Ensuite, de multiples évolutions l'amèneront à devenir un dieu solaire (son épithète Phœbus, la lumière), son arc et ses flèches renvoient d'ailleurs aux rayons solaires.

Toujours dans les poèmes homériques, il y est perçu comme un dieu-vengeur, menaçant, porteur de peste. Dans le chant I de l’Iliade, ses surnoms sont les suivants : toxophore, Seigneur archer, argyrotoxos, à l'arc d'argent, etc.

Cette attitude vengeresse est accompagnée de traits de caractère belliqueux : Homère l'y décrit comme un dieu orgueilleux, emporté par ses sentiments et par la violence.

Rappelons que les poèmes homériques )écrits dans le ixe siècle avant Jésus-Christ narrent une histoire antérieure de près de quatre siècles (Troie a été détruite dans les années 1280 ACN). Le dieu Apollon n'a pas encore subi les influences qui l'amèneront à devenir le dieu complexe qu'il est dans la Grèce classique.

 

 

Le dieu-rat initialement, un dieu agraire 

Initialement, Apollon était perçu comme un dieu agraire en tant que dieu-rat  même s'il porte le titre de Smintheus (tueur de souris), montrant là sa capacité à amener une maladie, en l'occurrence la peste , et à la guérir. En outre, Apollon était également doté d'attributions paradoxales telles que « maître des fauves » et « berger ».

 

Le dieu-loup ?

Dans Apollo the Wolf-god Daniel E. Gershenson voit en Apollon un dieu d’origine indo-européenne, dont les attributs principaux seraient rassemblés dans l’expression Apollon dieu-loup. Cet auteur s’inscrit dans la lignée des travaux de Louis Gernet (Dolon le loup) et d'Henri Jeanmaire (Couroï et Courètes).

Par là, il faut entendre non pas le culte de l’animal en lui-même, mais de son symbolisme de loup mythique, lequel n’est autre que le vent considéré tant par ses vertus bénéfiques que destructrices. Les vents, comme Zéphyr le vent-loup, peuvent être favorables aux semences, mais sont aussi tenus pour issus des cavernes et cette origine souterraine les mets en relation avec les Enfers. Le vent est ainsi le passage entre le chaos et le cosmos.

Ceci explique le rôle de la divinité comme tuteur des éphèbes, de jeunes guerriers qui accomplissent leur initiation d’adultes, sa fonction de protecteur du grain semé et enfin sa qualité de dieu de la prophétie qui révèle les mystères et initie les musiciens et les poètes. Le Lycée (Λύκειον / Lukeion), rendu célèbre par Aristote, est placé dans un gymnase jouxtant le temple d’Apollon LykeiosApollon Lykeios, le dieu-loup, serait le maître des passages, dieu qui transforme les forces chaotiques des confréries de loups-garous de l’adolescence vers l’âge adulte, qui dévoile par la prophétie ou la Pythie le monde caché vers le découvert.

Gershenson présente de nombreux témoignages dans le monde européen qui pourraient montrer que ce dieu-loup et dieu-vent remonte à une période antérieure à la séparation des peuples européens qui ont pénétré en Europe centrale et méridionale. Ses déductions ont été confirmées plus tard par Bernard Sergent, un auteur qui a notamment souligné le lien d'Apollon avec les loups et son rôle joué dans les initiations, ainsi que son origine indo-européenne. Apollon est particulièrement associé à Borée, le Vent du Nord. Sergent a cependant accusé Gershenson de donner une vision trop réductrice d'Apollon, ce dieu ayant une personnalité beaucoup plus riche que celle qui serait décrite dans cette thèse.

 

 

Histoire

 

Fils de Jupiter et de Latone, frère jumeau de Diane, Apollon ou Phébus naquit dans l'île flottante de Délos, qui, à partir de ce moment, devient stable et immobile par la volonté du jeune dieu ou la faveur de Neptune. Dès son adolescence, il prit son carquois et ses terribles flèches, et vengea sa mère du ser­pent Python, par lequel elle avait été si obstinément poursuivie.

Le serpent fut tué, écorché, et sa peau servit à couvrir le trépied sur lequel s'asseyait la Pytbonisse de Delphes pour rendre ses oracles. D'un visage rayonnant de beauté, avec une chevelure blonde qui tombait en boucles gracieuses sur ses épaules, d'une taille haute et dégagée, d'une atti­tude et d'une démarche séduisantes, il aima la nymphe Coronis, qui le rendit père d'Esculape. Ce fils d'Apollon, qui excellait dans la médecine, ayant usé des secrets de son art pour ressusciter Hippolyte,sans l'assentiment des dieux, fut foudroyé par Jupi­ter. Apollon, furieux, perce de ses flèches les Cyclo­pes, qui avaient forgé la foudre. Cette vengeance, regardée comme un attentat, le fit chasser de l'Olympe. Exilé du ciel, condamné à vivre sur la terre, Apol­lon se réfugia chez Admète, roi de Thessalie, dont il garda les troupeaux. Tel était le charme qu'il exerçait autour de lui dans les campagnes, si nom­breux étaient les agréments dont il embellissait la vie champêtre, que les dieux mômes devinrent alors jaloux des bergers.

 

Durant son exil, il chantait et jouait de la lyre; Pan, avec sa flûte, osa rivaliser avec lui devant Midas, roi de Phrygie, désigné pour arbitre. Midas, ami de Pan, se prononça en sa faveur, et, pour le punir de son stupide jugement, Apollon lui fit pousser des oreilles d'une. Le satyre Marsyas, autre joueur de flûte, ayant voulu aussi rivaliser avec Apollon, à la condition que le vaincu serait mis à la discrétion du vainqueur, fut vaincu par le dieu, qui le fit écorcher vif. Un jour Mercure lui dérobe son troupeau, et Apollon passe du service d'Admète à celui de Laomédon, fils d'Ilus et père de Priam.

Apollon aida Neptune à construire les murailles de Troie, et les dieux n'ayant reçu de Laomédon aucun salaire, il punit cette ingratitude en frappant le peuple d'une peste qui causa d'immenses ravages.

Il erra encore quelque temps sur la terre, aima Daphné, tille du fleuve Pénée, qui se déroba à son amour et fut métamorphosée en laurier; Clytie qui, se voyant abandonnée pour sa sœur Leucothoé, se morfondit de douleur et se changea en héliotrope;enfin Clymène qui eut d'Apollon un grand nombre d'enfants, dont le plus célèbre est Phaéton.

Hyacinthe, fils d'Amyclos et de Dioméda, fut aussi aimé d'Apollon. Zéphyre, d'autres disent Borée, qui l'aimait aussi, indigné de la préférence que le jeune homme accordait au dieu des Muses, voulut s'en venger. Un jour que Apollon et Hyacinthe jouaient ensemble, ce vent souffla avec violence, détourna le palet que lançait Apollon, et le dirigea vers Hyacinthe, qui en fut atteint au front et tomba mort. Le dieu essaya toutes les ressources de son art pour ramener à la vie ce jeune adolescent si tendrement aimé : efforts et soins inutiles. Alors il le changea en une fleur, l'hyacinthe, sur les feuilles de laquelle il inscrivit les deux premières lettres de son nom, ai, ai, qui en grec, sont en même temps l'expression de la dou­leur.

 

Jupiter enfin se laissa fléchir, rétablit Apollon dans tous les droits de la divinité, lui rendit tous ses attributs, et le chargea de répandre la lumière dans l'univers. Comme sa sœur Diane, il eut différents noms : on l'appelait Phébus au ciel, du mot grecphoibos, « lumière et vie », parce qu'il conduisait le char du Soleil; il se nommait Apollon sur la terre et aux Enfers. Souvent il est désigné par des surnoms qui rappellent tantôt ses attributs, tantôt ses temples privilégiés, tantôt enfin ses exploits, ses agréments physiques, ou même le lieu de sa naissance.

 

Apollon est le dieu de la musique, de la poésie, de l'éloquence, de la médecine, des augures et des arts. Il préside aux concerts des neuf Muses; avec elles il daigne habiter les monts Parnasse, Helicon, Piérius, les bords d'Hippocrène et du Permesse. Il n'a pas inventé la lyre, il 1’a reçue de Mercure ; mais, comme il excelle à en jouer, il charme par ses har­monieux accords les festins et les réunions des dieux. Il jouit d'une jeunesse éternelle, possède le don des oracles et inspire les Pythonisses, ou ses prêtresses, à Délos. Ténédos, Claros, Patare, surtout à Delphes, et aussi à Cumes en Italie.

 

Son temple de Delphes était incontestablement le plus beau, le plus riche et le plus renommé. On y accourait de toutes parts afin de consulter l'oracle. A Rome, l'empereur Auguste, qui croyait être redevable de sa victoire d'Actium à Apollon, lui éleva,dans son palais du mont Palatin, un temple avec un portique, et il y plaça une bibliothèque.

 

A ce dieu étaient consacrés, parmi les animaux, le coq, l'épervier la corneille, le griffon, le cygne, la cigale; parmi les arbres, le laurier, en souvenir de Daphné, et dont il fit la récompense des poètes, puis l'olivier, le palmier; parmi les arbrisseaux ou lesfleurs, le lotus, le myrte, le genévrier, la jacinthe, le tournesol, l'héliotrope, etc.. Les jeunes gens arrivés à la puberté lui consacraient leur chevelure dans son temple.

 

On le représente toujours jeune et sans barbe, parce que le Soleil ne vieillit, point.

L'arc et les flèches qu'il porte symbolisent les rayons; la lyre, l'harmonie des cieux; parfois on lui donne un bou­clier, symbole de la protection qu'il accorde aux hommes.

Il porte une chevelure flottante et souvent une couronne de laurier, de myrte ou d'olivier.

Ses flèches sont quelquefois redoutables et malfaisantes, parce que, dans certains cas, l'ardeur du soleil engendre des miasmes méphitiques, pestilentiels ;mais elles ont le plus souvent des effets salutaires. 

Il est honoré comme dieu de la médecine aussi bien que son fils Esculape.

N'est-ce pas lui qui réchauffe la nature, vivifie tous les êtres, fait germer, croître et fleurir ces plantes nombreuses dont la vertu est un remède ou un charme à tant de maux ?

 

Dans les monuments, Apollon, prophète, est vêtu d'une longue robe, habit caractéristique des prêtres qui rendaient ses oracles ; médecin, il a le serpent à ses pieds; 

chasseur, il se présente comme un jeune homme portant une clamyde légère qui laisse apercevoir le flanc nu; il est armé d'un arc et a le pied levé dans, l'attitude de la course.

Sa plus remarquable statue, peut-être la plus célèbre qui nous reste de l'antiquité, est l'Apollon du Belvédère. L'artiste lui a composé une figure, une attitude idéales : le dieu vient de poursuivre le serpent Python, il l'a atteint dans sa course rapide, et son arc redoutable lui a porté un coup mortel. Pénétré de sa puissance, rayonnant d'une joie noblement contenue, son auguste regard se porte au loin dans l'infini, bien au delà de sa victoire; le dédain se montre sur ses lèvres, l'indignation gonfle ses narines, et monte jusqu'à ses sourcils, mais un calme inaltérable règne sur son front, et son œil est plein de dou­ceur.

 

Une des plus grandes statues d'Apollon fut le colosse de Rhodes : elle avait, dit-on, soixante-dix coudées de haut, et elle était toute d'airain.



15/07/2015