MYTHOLOGIES

MYTHOLOGIES

1 Belenos-Grannos, Apollon preceltique archaique dieu lumineux, guérisseur thermal et oraculaire

 

Selon l’indication de Jules César, les Gaulois honoraient un dieu guérisseur qu’on a identifié à Apollon.

 

D'origine très  ancienne, identifiée ou apparentée, suivant les régions au Mars indigène. L' Apollon preceltique est un Dieu solaire ancien Archaïque  apparenté ou Identifié au Mars Indigène preceltique plurifonctionnel, il a été  réintroduit peu avant la conquête Romaine pour redevenir un dieu GalloRomain de première  importance grâce au culte d'Esculape venu de Massilia (Marseille).

 

Apollon gaulois de la lumière solaire, de la jeunesse, de la médecine thermale curative et oraculaire . Belenos Grannus est, pour résumer le jeune dieu solaire et devin de la santé.

 

Il est le l'équivalent du Lug Irlandais

 

 

 

 

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BELENOS, Belenus, Belen , Grannos, Grannus, Maponos 


 Belenos de "Bel"  "Le brillant" est Le dieu du soleil et du feu de la terre qui fait bouillonner les eaux curatives.

Il est le dieu de la jeunesse, des purifications, de l'oracle, de la Médecine.

La racine indo-européenne bhel* signifie « brillant », « brûlant », « resplendissant », « éclatant », D’où  vient aussi  le  nom  de  la  fête  de  Beltane (tane=feu).  

 

Ces  noms  sont  liés  à  la  jeunesse  et  à  la beauté,  puisque  «  bouillonnant  »  est  au  sens  figuré  un  trait  de  caractère  «  jeune  »  ;  comme les  sources, jeunes elles  aussi  car  proches  de  l’origine. 

 

 

 

le gros des inscriptions en l’honneur de ce dieu provient d'Italie du nord, d’Aquilée (ou bien d’Altino — les deux se trouvent près de Venise). Néanmoins, neuf épigraphies en commémore le culte en Gaule ; elles sont rédigées en latin, en grec et en gaulois. Une provient de Clermont-Ferrand, une autre de Nîmes ; les autres sept sont tous de Provence.

Beaune (21) tire son nom de Belenos

 

 

Inscriptions en l’honneur de Bélinos :

 

  • Belino (Gréasque)
  • Bellino (Clermont-Ferrand, Pourrières (Var), Saint-Just (quartier de Marseille))
  • [Βε]λενου (Marseille)
  • Beleno (Narbonne)
  • Βηληνος (Nîmes)
  • Βελεινο (Saint-Chamas)
  • [Βε]λεν[ο (Saint-Rémy-de-Provence)

 

La liste ci-dessous présente toutes les épithètes d'Apollo en Gaule:

  • Apollo Anextlomarus
  • Apollo Atesmertis
  • Apollo Augustus
  • Belinos
  • Apollo Borvo
  • Apollo Cobledulitauus
  • Apollo Demioncus
  • Apollo Dunocaratiacus
  • Apollon Flaccus
  • Apollon Grannus (Amarcolie, Mogounus, Phœbus)
  • Apollon Maponus
  • Apollo Magiorix
  • Apollo Matuix
  • Apollo Moritasgus
  • Apollo Siannus
  • Apollo Toutiorix
  • Apollo Veriogodumnus
  • Apollo Vindonnus
  • Apollo Virotutis

 

Certains de ces noms peuvent être plus ou moins expliqués à travers leurs étymologies celtiques, à savoir Anextlomarus (le grand protecteur), Veriogodumnus (la plupart iogo- de la terre), Vindonnus ( Le blanc ), Virotutis (la vérité).  

Grannus  («  le  Lumineux  »),  Borvo  ou  Bormo  («  le Bouillonnant  »), Iovantucaros (de « juvent », « jeunesse) et Iatromantis (Devin Médecin).

 D'autres sont plus obscurs: Cobledulitauus, Dunocaratiacus, Siannus . 

 

 

 Le loup et le corbeau etaient les symbole des guerriers gaulois et de belenos dieu de la lumiere.  

le corbeau et le loup évoquent certes la nuit et la mort en opposition avec l’idée qu’on se fait d’habitude d’un dieu solaire. Mais son côté sombre est ici particulièrement mis en relief. Ses attributions très larges dépassent de beaucoup la seule médecine mentionnée par César, mais recouvrent les domaines de la lumière, des sources qui jaillissent des profondeurs de l’autre monde, de la fécondité et de la vie, de la prophétie oraculaire et de la musique qui exprime le divin.

  

 les tribus gauloises adoraient Belenos et Belissama sa soeur et  «épouse ». Il est probable que la Vierge noire adorée à Chartres, des siècles avant la cathédrale chrétienne, était une représentation de Belisama.

 

 Si Belenos est une divinité solaire, il est avant tout l’esprit solaire et  le soleil physique  est plutôt considéré comme son corps.


Belenos représente le principe de la Lumière (« jeune dieu aux boucles d’or »). Il représente aussi la force de l’homme jeune (« fils chéri de la Grande Déesse » -déesse dont Belisama est l’une des personnifications) mais il est avant tout, l’Harmonie et la Beauté sous toutes ses formes. Il a intégré tous les contraires, le conscient et l’inconscient, le masculin et le féminin (Belenos/Belisama), le soleil et la lune, le feu et l’eau (Sirona).

 

 Belenos, est un dieu gaulois dont de nombreuses inscriptions ont été mises au jour en Gaule cisalpine, en Gaule transalpine, en Illyrie et en Norique. Cette divinité brillante, brûlante, resplendissante a des correspondants évidents dans la mythologie celtique, à commencer par Grannos, Grannus en latin, chez les autres peuples celtes du continent. Il est parfois désigné par le théonyme de Maponos, c'est-à-dire le grand fils, qui rappelle le Mabon gallois. Il a les mêmes pouvoirs curatifs que le Diancecht irlandais. Sa parèdre continentale est la déesse Belisama, « la très brillante ou très rayonnante». Belenos, en latin Belenus, a été assimilé précocément à l’Apollon du panthéon classique gréco-romain, à l'instar de Grannus.

Toponymie
Son nom est très probablement à l'origine des toponymes du type BEAUNE (nom de plusieurs communes françaises (Beaune en Côte-d'Or et Beaune en Savoie, Beaune-d'Allier et Louroux de Beaune dans l'Allier, Beaune-la-Rolande dans le Loiret, Beaune-sur-Arzon en Haute-Loire ; et de villages ou lieux-dits : Beaune-le-Froid à Murol dans le Puy-de-Dôme. C'est aussi probablement l'origine du nom Beaunay, dont le principal bourg de la commune de Beauval-en-Caux (Seine-Maritime), également hameau à Contremoulins (Seine-Maritime) et aux Hogues (Eure), la commune de Beaunay dans la Marne. On peut citer aussi les toponymes dérivés comme Bligny (Bligny-sur-Ouche, en Côte-d'Or, s'appelait Beligny au IXe siècle) ou Bellenot (Bellenot-sous-Pouilly en Côte-d'Or), et tous les dérivés de ces noms. Les toponymes Bel air, Belmont peuvent découler de la même racine, de même que Belenton, Barenton. En ces endroits a pu exister un culte de Belenos, lié sans doute à son activité de guérisseur et à l'existence de sources sacrées. De telles sources sont attestées à Beaune (Côte-d'Or), où celle de l'Aigue a donné des ex-votos ; à Beaune-d'Allier, la fontaine Saint-Agnan, source sacrée gauloise christianisée, était connue pour ses vertus curatives. Mais la plupart des lieux de culte importants ont été christianisés et renommés par un saint ou un archange 

 

  Associé à Belisama, la Très Rayonnante ou la Très Puissante, qui est, entre autres, une déesse guerrière et guérisseuse, patronne des forgerons et maîtresse du Feu, et qui peut être son épouse, sa sœur ou sa mère… Quoi que principe solaire au féminin, elle correspond aussi à la Pleine Lune et symbolise la maturité et l’épanouissement (et par extension, à la période de développement « extérieur » de la personnalité et de l’individualité).
On peut aussi lui associer Sirona, représentant l’astre lunaire, pour former une « dualité lumineuse à la manière d’Artémis et Apollon » (RJ Thibaud : dictionnaire mytho symbolique celte). Cette association peut encore être renforcée par le fait que si Belenos, le guérisseur, est à l’origine du jaillissement des sources bienfaisantes, Sirona est celle qui protège les fontaines…
Car on sait que l’Eau et le Feu, bien qu’antagonistes, sont aussi complémentaires : l’eau principe passif et humide, opposé au principe actif et sec du feu, est associée à la lune, à l’inconscient et au rêve, tandis que le feu évoque le soleil, le conscient et l’activité, ce qui renvoie au couple ciel et terre et à la fécondité. On se rappelle aussi que ces deux éléments sont symboles de purification et qu’ils jouent tous les deux un rôle fondamental dans les rites d’initiation.

 

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Belenos et Belisama se déclinent sous divers noms   locaux : 

 

 
 Maponos "le grands fils", ( le Mabon gallois ), dieu de la divination, de la medecine divinatoire et de la jeunesse.
 
 Borvo ou Bormo  ou Bormanos    "le bouillonant (La Bourboule, Bourbonne-les-Bains, Bourbon-l'Archambault, Bourbon-Lancy et Barbotan-les-Thermes en France ainsi que Burtscheid et Worms en Allemagne ). Albius "le blanc" (Aignay le Duc) Moristagus "le blaireau" (Alésia)

 

dieu du feu souterrain et des sources bouillonnantes, Guerisseur Thermals souvent représenté par un Serpent à tête de Belier symbolisant les sources, la vie et le renouveau des cycles. 
  
 Parèdre: Damona ou Bormana Déesse-génisse et déesse guérisseuse des sources, serait dans se cas la mère du dieu. Les lieux de cultes à la déesse sont le plus souvent des sources au pouvoir curatif. Les quatre inscriptions de Bourbon-Lancy indiquent qu'elle a la faculté de visiter le pèlerin en rêve et de le guérir. Mais le plus souvent il est invité à se baigner dans l'eau de la source.
 
 Grannos "le lumineux"  ( Est  et   Nord-est de la gaule,  axe Rhône-Saône-Moselle). Luxovios (Luxeuil les bains)
     Parèdre:  Dirona/Sirona/Thirona et Bricta 
 
 

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Beltaine

 

Beltaine ou Belotenedos (en celtique ancien). Les avis sont partagés sur l’étymologie des mots. Si l’on peut voir « Belo » comme « celui qui tue », et « tenedos » comme « feu et ténèbres », selon Xavier Delamarre, dans son « dictionnaire de la langue gauloise », Belenos comme Belisama seraient à rapprocher effectivement de la racine « belo » qui, là, correspondrait à « force, fort » et l’appellatif Belisama serait donc à comprendre comme « la très puissante » et Belenos comme « le Maître de Puissance ». jan de Vries, lui, rapproche l’élément « bel » de la racine indo-européenne « Guel », « briller », tandis que pour Le Roux et Guyonvarc’h, « Bel » est « la lumière » et « teine », « le feu ». Belisama serait donc « la très brillante ». Selon eux, la racine indo-européenne « bhel » insiste, en celtique, sur la notion religieuse de « lumière vive, éclat lumineux » alors que les autres branches i.e. se contentent de la simple notion de « pâleur, blancheur » (ce qui curieusement, pourrait nous rapprocher de la lune). Beletonedos, ou Beltaine serait donc littéralement « le feu de Bel », de Belenos qu’on peut prendre comme un visage de Mercure Gaulois (certains auteurs comme Raimonde Reznikov nous signalent qu’ils sont parfois interchangeables) sous son aspect de lumière sans être pour autant le soleil lui même mais l’Esprit Solaire dont le soleil est l’organisme visible.


Belotenedos nous apparaît donc comme une fête du Feu et des Druides, maîtres du Feu et des éléments atmosphériques, et les différents sens donnés au nom de la fête semblent aisément superposables et se renforcer les uns les autres.

 

 

.Belenos était honoré le 1er mai, lors de la fête de Beltaine, qui marque une rupture dans l'année, le passage de la saison sombre à la saison claire, lumineuse. Lors de cette fête, les druides accomplissaient un rituel consistant à faire passer le bétail entre des feux, en récitant des incantations, pour le purifier et le protéger des épizooties.

Tous les feux rituels lui étaient en partie associés, à commencer par les feux de la Saint Jean au solstice d'été et les bures préservés par la paysannerie à l'époque mérovingienne en période de carnaval (nuit veille du Mercredi des Cendres).

 

Lors de cette dernière occasion, les sauts vigoureux des danseurs au-dessus du foyer collectif annonçaient la hauteur des récoltes (céréales, lin...) à engranger.

 

Tous les sanctuaires consacrés à la lumière ou au culte solaire étaient de son domaine, même lorsque leurs élaborations n'étaient point de l'initiative celte, comme par exemple Stonehenge. Son culte semble avoir été important dans l'ensemble du monde celtique puisque des inscriptions ont été retrouvées en Gaule cisalpine, en Gaule transalpine, en Illyrie et en Norique. Son équivalent irlandais est Bile, le père de Mile, roi des Milesiens, le dernier peuple à envahir l’Irlande. Son équivalent gallois est Beli. Il faut aussi rapprocher Belenos du germanique Baldr (de même racine IE *bhel- « brillant, lumineux »). L'irlandais Bile apparaît à la fin de la seconde bataille de Mac Tureadh (Cath Maighe Tuireadh), ainsi que Baldr dans la mythologie scandinave : les dieux sont affaiblis et une nouvelle génération assure le renouveau du monde. Ce passage du Lebor Gabála Érenn représente la version irlandaise de l'eschatologie indo-européenne (cf. Ragnarök, Mahābhārata).

La retranscription chrétienne des mythes irlandais a simplement brouillé les pistes, faisant de l'arrivée des hommes mortels le but de l'histoire.

Le Belenos gaulois s'est fondu dans le gréco-romain Apollon, ne conservant qu'un aspect solaire tronqué. Ce rôle de sauveur que possède encore son équivalent irlandais n'a pas résisté au syncrétisme gallo-romain. 

 

 

Protection et fécondité

 

Le Feu abolit la nuit et donc la période sombre de l’année ce qui fait de beltaine une fête à caractère solaire. Du feu et par extension du soleil, on attend la chaleur et la luminescence nécessaires pour faire lever les grains ensevelis et assurer, par leur floraison, une vie nouvelle.
 Le rayonnement solaire et l’énergie du Feu (qui est, bien entendu, le symbole terrestre de l’Energie) font naître la vigueur dans les reins des bêtes comme dans ceux des hommes. Car le feu présente aussi un aspect nettement sexuel, « par le caractère fécond propre à la régénération, par la chaleur qu’il dégage et que l’on associe à la passion et à la sensualité ou, encore, par le frottement de deux corps nécessaire à l’obtention de la première flamme » (Marion Dufour : « la magie de la femme celte »).
Par ailleurs on demandait à l’esprit du feu de protéger les cultures et les animaux, d’apporter la victoire aux guerriers, et de donner l’inspiration aux Druides.
Sans oublier que c’est aussi par un grand feu les empêchant de revenir en arrière que les Tuatha détruisirent leurs bateaux après avoir débarqué en Irlande un jour de Beltaine (ce qui souligne encore l’aspect « commencement » de la fête).
Etant la richesse principale des Celtes, l’usage était de faire passer le bétail entre deux grands feux purificateurs afin de préserver les animaux durant l’année avant, dès le lendemain, de les conduire dans les pâturages d’été. Sur la nature des deux feux , les interprétations varient : il pouvait s’agir du Feu de Belenos et du Feu de Belisama, ou bien du Feu du Soleil et du Feu de la Lune, mais le caractère purificateur reste indiscuté.
On recherchait aussi en général les bénédictions protégeant les maisons, les cultures et le bétail. Et c’était aussi un temps privilégié pour la cueillette de certaines plantes médicinales ou protectrices comme l’ortie.

 

L’opposé de Samonios

 

Pour satisfaire au principe selon lequel chacune des fêtes celtiques a son pendant symétrique, son opposé polaire, son vis à vis qui vient l’équilibrer six mois plus tard, Beltaine est le pendant lumineux de Samonios, le début de la saison claire et de l’été, alors que le second débutait la saison sombre et l’hiver. 


Au niveau rituel, correspondant à la dichotomie de l’année partie claire/partie sombre, nos ancêtres précipitaient un arbre tête en bas dans un puits (avec feuilles et racines) avec des armes sacrifiées et des offrandes, avant de le combler, qui était probablement le reflet de l’Arbre de Mai planté (tête en bas) pour relier la Terre au Ciel (Axe du Monde).
Beltaine débute aussi la saison guerrière (chasse, guerre, conquête) comme Samonios correspondait à la fin de cette saison. Ces deux fêtes correspondent aux principaux faits de la mythologie irlandaise : la seconde bataille de Mag Tured, l’accouplement du Dagda et de la Morrigane, la mort de Cuchulainn pour Samonios, et pour Beltaine, l’arrivée de tous les habitants de l’Irlande et notamment des Tuatha De Danann.
Au niveau du calendrier agraire, Samonios est le temps où l’on rentre les troupeaux pour l’hiver, Beltaine où on les sort pour les mener aux pâturages. Le premier correspond au début du temps des veillées, le second au temps des corvées champêtres.
Il est donc évident que Beltaine est donc une fête du commencement et de changement du rythme de vie : « du rythme hivernal, on passe au rythme estival et l’on pare au mieux aux risques multiples du passage » (Le Roux- Guyonvarc’h).

 

Beltaine et le Taureau

 

Le signe astrologique du Taureau (l’Auroch des traditions protoceltiques ?) règne sur Beltaine. Outre qu’il représente la puissance des forces naturelles, le sensualisme, la volonté, le sens de la beauté et l’amour, épanouit et concrétise les promesses du signe précédent. C’est à dire qu’il correspond dans la nature, à la condensation de l’élan du Bélier, la matérialisation des forces créatrices qui se concrétisent dans l’abondance des formes. C’est la seconde tranche du printemps, de la végétation massive et de l’apparition des premiers fruits. En analogie avec le bovin, c’est un rythme qui est à la lenteur et à la stabilité par la lourdeur, l’épaisseur et la densité de la matière. Mais cette incarnation est particulièrement riche et s’assimile à la Terre nourricière, à la Mère Nature, féconde par excellence. C’est aussi la paix, la joie de vivre dans l’épanouissement des sens et l’on sait que le signe est gouverné par Vénus : sous son aspect « fertilité virile », on peut aussi honorer Kernunnos lors de Beltaine.
Car le Taureau est un symbole de fécondité et Beltaine est une fête de la Fertilité, ce que démontrent les traditions de l’Arbre de Mai, Axe du Monde, mais aussi symbole phallique, et de la Reine de Mai. En Grèce, le taureau était consacré à Dionysos, dieu de la virilité féconde. Le dieu Védique Indra est aussi assimilé à un taureau : c’est lui que les hommes de guerre invoquaient avant le combat (cf. Beltaine, début de la saison guerrière) et le sens originel de son nom semble être celui de « puissance, force » (cf. étymologie de Belotenedos).
Le taureau Indra est aussi rattaché au symbolisme de la fécondité mais il est aussi l’emblème de Shiva et à ce titre il symbolise par ailleurs le Dharma (appelé Dedma par les Celtes), ou loi du bon ordre de l’univers. S’arrêter là serait faire peu de cas de l’extrême richesse symbolique du taureau : on pense aussi au taureau de Mithra, aux taureaux brun et blanc, de l’Ulster et du Connaught, au taureau aux trois cornes et au taureau aux trois grues dont le sacrifice, s’il faut en croire l’interprétation de J.J.Hatt, permettra le retour de la déesse Rigantona à laquelle s’unira Esus au moment de Beltaine, etc.
Le « dictionnaire des symboles » précise : « toutes les ambivalences, toutes les ambiguités existent dans le taureau. Eau et Feu : il est lunaire (Sirona) en tant qu’il s’associe aux rites de la fécondité ; solaire par le Feu de son sang (Belenos-Belisama) et le rayonnement de sa semence ».

Analogiquement à ce qui se réalise alors dans la nature, à savoir la fusion de toutes les polarités, Belenos symbolise le processus alchimique d’union et de combinaison des différents éléments du moi pour parvenir à la totalité (et il peut nous aider dans notre quête de cette union : pour trouver la Lumière il importe au préalable de l’allumer en soi. Qui mieux que lui pourrait nous y aider ?)
Imbolc correspondait symboliquement à l’éveil initiatique et à la préparation qui aboutissent, lors de Beltaine, à la Renaissance dont le dieu Belenos est le maître.
Par ailleurs, si l’on considère le soleil comme l’image emblématique de la loi, de l’ordre, de la régularité et de la stabilité , de la force et de l’énergie, Belenos serait donc l’un des principaux garants de la Dedma (mais il est vrai que toutes les divinités sont garantes de la loi du bon ordre de l’Univers…)

 

 

 



12/04/2016