MYTHOLOGIES

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Gwyar/Anna/Morgause et Lleu/Lot/Loth et leur lignée: Gauvain et ses frères

 

DIFFERENTES GENEALOGIE DE GAUVAIN

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Sources Name Father Mother Brothers Sisters
Culhwch and Olwen
& other Welsh sources
Gwalchmei Lleu Gwyar Gwalhaved, Medrawd
Historia regum Britanniae
Geoffrey of Monmouth
Gualguanus Loth Anna Mordred
Roman de Brut
Wace
Walwein Lot Anna Modret
Brut
Layamon
Gawain Lot Anna Modred
Chretien de Troyes' romances Gauvain Lot Morcades or Norcadet Agravain, Gaheris, Gareth Soredamors, Clarissant
Parzival
Wolfram von Eschenbach
Gawan Lot Sangive Beacurs Kundrie, Surdamur, Itonje
Diu Krône Gawein unnamed Orcades or Jascaphin of Orcanie Klarisanz
Didot Perceval Gavain Lot unnamed Guirres, Garries, Mordret Elaine
Perlesvaus Gauvain Lot unnamed
Vulgate Cycle romances Gauvain Lot Morgawse Agravain, Gurrehet, Gaheriet; Mordred (half-brothers)
Suite du Merlin
(Post-Vulgate)
Gauvain Lot Morgawse Agravain, Gurrehet, Gaheriet; Mordred (half-brothers)
De ortu Waluuanii Waluuanius Loth Anna
Sir Gawain and the Green Knight Gawayne Lot unnamed Agravain
Le Morte d'Arthur
Sir Thomas Malory
Gawain Lot Morgause Agravain, Gaheris, Gareth; Mordred (half-brother)
Perilous Cemetery Gavain Morgan le Fay?

 

 

Gauvain a pour fils Florence et Lovell avec Guilorette la soeur de Branderis. Guilorette et Branderis sont les enfants ou de King Alain ou, suivant la version de Sir Gilbert frère de Gyamoure et Tyrry.

 

Gauvain a pour autre fils Gingalain, le bel inconnu qu'il a eu avec Laudine, lady of thé fountain ou, suivant la version avec Florée fille de Alain de Escavalon frère de Garlon le rouge, du roi Castel de Mortal, Pelles le roi pêcheur et Pelinor, tous fils du roi blessé.

 

Gauvain a aussi eu Orgeluse pour femme.

 

Gaheris a pour épouse Lynette dont la soeur Lyonesse est l'épouse de son frère Gareth. Lyonesse et Lynete ont pour frère Gringamore amant de Morgane la soeur de Morgause/Ana.

 

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Morgause ou Ana

 


Dans la légende arthurienne, Morcades ou Morgause ou Anna, suivant la version, est reine d'Orcanie et fille d'Ygerne et est la sœur de la Fée Morgane et la demi-sœur du roi Arthur. 

 

C'est Geoffroy de Monmouth qui, le premier, introduit le personnage d'Anna dans l'Historia Regum Britanniae. Dans son récit, elle est la fille légitime d'Uther Pendragon et la sœur d'Arthur. Le roi Uther la donne en mariage à son vassal le roi Lot d'Orcanie en récompense de ses prouesses au combat

 

dans le roman de Brut, Wace précise qu'Arthur est l'aîné. Toujours dans l'œuvre de Geoffroy de Monmouth, il est dit que le roi Hoël, de Bretagne armoricaine, est le fils de Anna et de Budic roi des « Bretons armoricains ».Mais il semble que ce soit une erreur de traduction, il s' agit en fait de Anna soeur du Pendragon et Ambrosius.

 

 

Dans Merlin, Robert de Boron rapporte que la fille aînée du duc de Tintagel, dont le prénom n'est pas mentionné, est mariée au roi Loth en réparation du préjudice causé par Uther Pendragon à sa famille, tandis que sa sœur Morgane épouse le roi Neutres de Garlot.

 

De l'union d'Anna et du roi Loth naquirent Mordret, Gauvain, Garehet et Gaheriet.

D'autres auteurs ajoutent Agravain à la liste de cette progéniture.

 

Chrétien de Troyes lui attribue en plus une fille qui a pour nom Clarissant dans Perceval ou le Conte du Graal.

 

Certaines traditions font de Mordred le fils incestueux d'Arthur et Morgause. Assoiffée de pouvoir, celle-ci va élever son enfant dans la haine de son père. 

Selon d'autres sources, Mordred est le fils incestueux de Morgane et Arthur. Celui ci est souvent élevé par Anna.

 

Selon d'autres sources encore, les personnages de Morgause et de Morgane ne font qu'un.

 

Dans Le Morte d'Arthur de l'écrivain anglais Thomas Malory, Gareth (Gaheriet), trouvant sa mère Morgause au lit avec Lamorak de Galles, les tuera tous les deux.

 

 

 

Messire Gauvain, la "fleur de la chevalerie"

De tous les chevaliers de la Table ronde Gauvain est sans conteste celui qui a connu tout au long du Moyen Âge la fortune romanesque la plus complexe et la plus variée. Neveu du roi Arthur, auréolé dès les premiers témoignages littéraires d’une réputation de prouesse, de générosité et de gloire, il incarne dans les romans de Chrétien de Troyes, et dans la plupart des continuations composées au XIIIe siècle, l’idéal de la chevalerie. Fils du roi Lot d’Orcanie et de la reine Morcades, sœur d’Arthur, il bénéficie d’une place de premier plan à la cour ; ses frères Agravain, Guerrehet et Gaheriet apparaissent plutôt dans les romans tardifs et y jouent un rôle moins important.
Gauvain est un chevalier séduisant et disponible, animé par le goût du risque et par une prouesse sans faille. Chrétien de Troyes, dans Le Chevalier au lion, le désigne comme "celui qui était la fleur de chevalerie et dont la renommée l'emportait sur tout autre mérite " : il est l’un des chevaliers destinés à affronter avec succès les plus grandes aventures. C’est lui qui relève le défi lancé par la Demoiselle Hideuse à la cour arthurienne consistant à aller délivrer une jeune fille assiégée dans le château de Montesclaire ; c’est lui qui part après Lancelot à la recherche de la reine Guenièvre. C’est Gauvain aussi qui entraîne Yvain à préférer les armes et les tournois à l’amour de sa femme.
 
 
 

Une image tantôt positive et brillante …

Modèle de courtoisie, il sait respecter la rêverie de Perceval, accueillir les nouveaux arrivants à la cour ou se faire le champion des demoiselles. Gauvain est sensible à la beauté des jeunes femmes par exemple à celle de la porteuse du Graal ; il parle d’amour avec la jeune suivante de Laudine, Lunete, mais ne s’attache à aucune femme. Curieusement il n'a jamais le premier rôle dans les romans de Chrétien de Troyes, mais il est toujours présent, exemple offert à tous. Dans le Conte du Graal, le personnage de Gauvain est riche de potentialités. L’inachèvement du texte a contribué à susciter bien des questions non seulement sur la fin de l’aventure du Graal, mais aussi sur le rôle qui aurait pu être laissé à ce chevalier par le romancier. Gauvain, plus expérimenté, plus réputé en chevalerie que le jeune et naïf Perceval, avait-il une chance d’être celui qui irait vers le Graal et réussirait cette ultime aventure ? Ou bien devait-il rester le brillant second d’un Perceval qui aurait non seulement gravi tous les échelons de la carrière chevaleresque, mais aurait acquis grâce aux conseils de son oncle, grâce à sa pratique des sacrements et à sa foi une valeur exceptionnelle ?
 
 
 

… tantôt noircie par une cruauté inattendue

Les continuateurs de Chrétien de Troyes ont répondu à ces questions en disqualifiant rapidement Gauvain dans la quête du Graal. Dans La Première Continuation de Chrétien de Troyes, deux visites successives de Gauvain au Château du Graal sont décrites. Lors de la seconde visite, Gauvain s'endort et se retrouve au bord d'une falaise. II n'a su poser qu'une partie des questions et n'a obtenu qu'une partie des réponses, et tout le monde regrette que le neveu d'Arthur n'ait pu mieux faire. Dans la Quête du Saint Graal, il est également exclu de la quête parce qu’il est trop attaché aux valeurs "terriennes" Ainsi Gauvain passe-t-il toujours à côté de la quête, mais – ce qui est plus grave – de récit en récit, il devient l’un de ceux par qui la quête se dégrade et par qui est provoquée la ruine du royaume arthurien. Enfermé dans sa mondanité et sa démesure, sourd à l’esprit de l’aventure du Graal, Gauvain dans La Mort le roi Artu est définitivement exclu de cette quête. Au cours du XIIIe siècle, certains textes non seulement insistent sur ses échecs, mais donnent au neveu d’Arthur une lourde responsabilité dans la transformation de l’aventure du Graal. Il contribue à en faire une aventure où les chevaliers s’affrontent, se tuent, se laissent aller à la violence et y trouvent de multiples occasions de s’adonner au mal. 
Gauvain a toujours été trop humain, ne s’est jamais totalement identifié avec la volonté de ne penser qu’à Dieu, attaché aux valeurs terrestres. L’allusion aux péchés commis par Gauvain nous permet de comprendre la fortune du personnage au cours du XIIIesiècle. Gauvain en effet, de chevalier lumineux et glorieux dans les récits de Chrétien de Troyes devient peu à peu celui qui fait le malheur des autres. Dans certains textes, comme La Mort du Roi Artu, des rumeurs inquiétantes de meurtres et de trahisons courent sur lui. Gauvain cette fois est non seulement coupable d’avoir causé le départ des chevaliers, mais il a au cours de cette quête cédé à la violence, tué des adversaires de sa propre main. Il avoue au roi Arthur avoir tué dix-huit chevaliers de sa main dont le roi Baudemagu. 

Le noircissement du personnage devient systématique à partir du moment où la quête du Graal n’est plus une aventure individuelle, mais engage toute la chevalerie arthurienne. C’est Gauvain en effet qui le premier fait le serment de participer à la quête du Graal, entraînant avec lui tous les chevaliers et vidant par là même la cour de ses forces vives. Le Roman de Tristan en Prose développe ce motif de même que la Quête du Saint Graal.
 
 
 
 
Devenu le héros de textes autonomes, le personnage de Gauvain a connu une fortune littéraire diverse, aussi souvent noirci qu’auréolé de gloire dans les multiples récits qui le prennent comme protagoniste au cours du XIIIe siècle. Il est souvent montré de façon parodique comme un chevalier mondain et futile dans des textes tels que L’Âtre Périlleux, Humbaut, La Demoiselle à la mule, Le Chevalier à l’épée, etc. Quant au Roman du Bel Inconnu il rappelle que Gauvain a eu un fils, Guinglain, avec la fée Blanchemal. En Angleterre un roman lui aussi teinté de merveilleux est écrit vers 1360, Sir Gawain and the Green Knight, et a connu un succès considérable.

 

 



29/01/2017