MYTHOLOGIES

MYTHOLOGIES

2 Dieux et Déesses de la terre et de la fertilité, Déméter, Proserpine, Tellus ...et Les Mystères D'Eleusis

La confusion qui s'établit entre les divinités des religions est très explicable. Elles étaient des divinités agricoles, souvent associées dans la vénération des campagnards et dans leurs fêtes;

 

 

  • TELLUS, MAGNA MATER /GAEA ou GE 

La Terre-Mère. Elle est LA déesse de la terre, son feu  et ses sources souterraines sacrées.  

 

  • OPS-CYBELE, TERRA MATER / RHEA  

Déèsse Mère de la  nature abondante mais une terre non cultivée et de ses  sources fertilisantes

 

  • CERES / DEMETER  

Déesse Mère de la terre féconde, nourricière et domestiquée; Déesse des germinations, des moissons et de l'agriculture.

Parmi les expressions qui, en grec, servent à désigner la terre, celle de chthôn exprime spécialement du sol et de ses profondeurs. Dans la conception première, comme une des formes de la terre divinisée, Déméter était la déesse à laquelle devait par excellence appartenir l'épithète de chthonia, que nous ne lui voyons pas seulement donner comme surnom, mais qui devient son appellation même dans le culte d'Hermioné. Elle s'identifie entièrement à la Gê chthonia d'Eschyle, et à ce point de vue, de souveraine du sol fécond de l'humus où germe la végétation, elle voit, par une marche naturelle des idées, son empire s'étendre à ce qui est au-dessous de ce sol, à la sombre région où habitent les ombres des morts dont la dépouille a été confiée à la terre. Elle personnifie les entrailles de la terre aussi bien que le sol cultivable qu'ouvre la charrue, et comme telle est identique à la chthôn nertera d'Euripide. Elle est donc katachthonos en même temps que chthonia ; et cette dernière qualification même tend à prendre de plus en plus le sens d'infernale. 


De simple déesse funèbre, investie de ce rôle parce qu'elle était la terre qui reçoit dans son sein la dépouille des morts, Déméter devint ainsi, avec sa fille, la déesse des belles espérances après le trépas. Mais ce rôle de divinité des morts, qui préside à leur nouvelle vie au-delà du sépulcre, la typifie et en assure la béatitude, appartient en propre à la fille plutôt qu'à la mère, du moment qu'on eut admis leur dualité. Déméter n'est que rarement la déesse infernale, et cela dans quelques circonstances particulières qui persistent comme des vestiges d'un état de choses tout à fait primitif, antérieur à son dédoublement en un couple de mère et de fille. Dès que ce couple est formé, c'est Perséphoné-Coré qui est la reine des enfers, la déesse de l'autre vie.

 

  • LIBERA-PROSERPINE /CORA-PERSEPHONE  (HERECURA GAULOISE)

Déesse des Enfers, des sources et  des saisons;

Elle est la fille de Déméter/Cérès et épouse de Pluton/Hades.

techniquement une divinité liminale en raison de passer une partie de son temps dans le monde souterrain et le reste au-dessus du sol, est souvent considérée comme une déesse du printemps et de la nouvelle croissance

 

 

 

  • LIBER PATER /DIONYSOS  BACCHUS (CERNUNNOS GAULOIS)

 Dieu  de la fertilité de la nature, de la végétation, des forêts des cycles de régénération, de la végétation arborescente et des fruits, des sucs vitaux et de la fermentation

La plupart des savants modernes rattachent le mot Liber (Leiber, Leber, Loebesus) à la racine indo-européenne lib, d'où sont dérivés les mots libare, ),leibtiv, etc..

Liber ou Liber pater était donc le dieu qui répand, qui verse l'abondance et la fécondité

Dès le début de la République romaine, sur l'ordre des livres Sibyllins consultés pendant une famine terrible, fut institué à Rome le culte de la triade Ceres, Liber et Libera ', qui n'est autre que la triade éleusinienne Déméter, Iacchos-Dionysos et Coré-Persephone.  

La confusion de lacchos et de Dionysos amena l'assimilation postérieure de Liber pater et de Dionysos. Car Liber pater ne tarda pas à devenir, pour les Romains et les Italiens, le dieu Dionysos/Bacchus, Dieu de la végétation,   des fruits et des vignes qui récupérera les fonctions de Liber pater

 

Tandis que Cérès était révérée surtout comme la déesse protectrice des céréales et des légumes, Liber pater fut invoqué comme le dieu des vignes et des fruits. 

 

  • SYLVANUS/FAUNUS LUPERCUS /PAN (SUCELLOS GAULOIS)

Sylvanus est le Dieu de la fetilité de la nature domestiquée et de la fertilité agricole des champs et à la génération des animaux d'elevage.

Ils est le dieu des récoltes, et des éleveurs.

il Veille sur les limites, les confins, la frontière entre les lieux cultivés et les lieux incultes (matérialisés par les cippes de bornage).   

représentant de la vie nomade et pastorale, en même temps que de l'existence sédentaire des laboureurs primitifs; 

 Faunus/Pan Dieu des bergers et des troupeaux  Divinité champêtre et pastorale, apparaît comme un dieu bienfaisant, « favorable »et  se verra assimilé à Sylvanus dont les fonctions compléteront les siennes.

Le caractère mortel de Pan est interprété comme une représentation du cycle des saisons, et du passage de la belle saison à l'automne puis à l'hiver.

 Le Pan primordial est le fils de la nymphe-chèvre Amalthée et le frère de lait de Zeus. 

  

 

  •  PRIAPE

Dieu ithyphallique au sexe démesuré.

Dieu protecteur des jardins, potagers et vergers.

Il est en quelque sorte le Dieu des horticulteurs, qui est l'art de cultiver les jardins, de pratiquer la culture des légumes (maraichage), des fleurs (floriculture), des arbres ou des arbustes fruitiers et d'ornement (arboriculture)

 

 

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triade éleusinienne:

 

  • Déméter « la mère » Déèsse de de la terre, de l'agriculture céréalière et de la fécondité
  • Dionysos  Dieu de l'arboriculture fruitieres, de la fermentation, du vin et des cycles de régénération
  • Korè« la jeune fille » -Perséphone. Déèsse des Enfers  et des saisons 

 

Dionysos, Demeter , Persephone et les Mystères D'Eleusis

 

 

 

Selon la mythologie grecque, Hadès enleva Perséphone, au cours d'une cueillette de fleurs dans les prairies d'Enna (Sicile), pour l'épouser et en faire la reine des Enfers. Les cultures cessèrent de croître dans les champs alors que Déméter parcourait le monde à la recherche de sa fille. Un jour, alors qu'elle errait sur les terres de Grèce sous les traits d'une vieille mendiante, elle entra dans la cité d'Éleusis et demanda l'hospitalité. Les citoyens l'accueillirent avec une grande générosité et, en reconnaissance, la déesse dévoila sa véritable identité et récompensa ses bienfaiteurs : elle leur dévoila ses mystères et la maîtrise de l'agriculture.

 

Par la suite, Déméter retrouva Perséphone qui ne put être entièrement libérée des Enfers, puisque ceux qui mangent la nourriture des morts ne peuvent retourner chez les vivants et que Perséphone avait mangé sept pépins de la grenade (fruit associé au mariage) offerte par Hadès. Zeus décréta toutefois que Perséphone passerait la moitié de l'année sur terre (durant la saison des cultures) avec sa mère et le reste de l'année (l'hiver) en compagnie d'Hadès.

 

De ce fait:
Perséphone passe six mois (les périodes automnale et hivernale) aux côtés de son époux Hades en tant que reine des Enfers. 
Les six autres mois de l'année, elle retourner sur Terre et dans l'Olympe en tant que Coré aider sa mère pour le printemps et l'été. 

 

Nous rencontrons là encore toujours la Même trame mythologique:

 

LE dieu du ciel se reproduit avec LA déèsse de la terre, elle le trompe et passe 6 mois steriles comme reine des enfers avec le dieu du monde souterrains et 6 mois fertiles sur terres comme reine du ciel.

 

Chez les Grecs et les Romain, une allégorie legerement différente des autres Mythologies: LE dieu du Ciel et LA deesse de la terre ont une fille déèsse du blé et des saisons qui passe 6 mois comme reine des enfers. 

 

 Elle a été nommée par les Romains le « Serpent qui rampe sous la terre, symbole récurent de ce genre de déèsse.

 

 

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Les Mystères D'Eleusis

 

Les rituels des mystères étaient toujours accomplis par les prêtres de Déméter. Parmi les plus connus d'entre eux, on retrouve Céléos et son fils Triptolème, à qui Déméter avait donné la tâche d'enseigner l'agriculture et de semer le blé sur Terre. Ce prêtre avait aussi institué les Éleusinies, fêtes associées au culte. Parmi les autres premiers prêtres se trouvent Dioclès, Eumolpos et Polyxène. On célébrait le culte dans le télestérion d'Éleusis. L'aspect principal de ce culte se construisait autour de la culture du blé et le cycle vie entreposage–semis–renaissance des cultures. Tous les initiés préservaient les secrets de la religion et croyaient fermement qu'ils connaîtraient eux aussi une vie après la mort à cause de leur initiation à ces mystères. Comme la divulgation des rites était strictement défendue et qu’aucun auteur n’a trahi ce secret, aucun écrit ne documente avec précision les cérémonies.

 

 

Explication du Mystère

 

 

 

Divinité infernale, Perséphone est aussi  une déesse des saisons et du blé.

 

Chez les Grecs, la fertilité du sol est étroitement liée à la mort, et les grains de semence sont conservés dans l'obscurité pendant les mois d'été, avant les semailles de l'automne. Ce retour de la vie après l'ensevelissement est symbolisé par le mythe de Perséphone, enlevée, puis restituée, et donne naissance aux rites des mystères d'Éleusis.
Mais aucun mythe ne se contente de symboliser la matérialité de la vie, et cet allégorisme agraire n'a rien de mystérieux : il est parfaitement clair que pour devenir épi, le grain doit être enseveli dans la terre. Cette signification agraire ne justifie donc pas à elle seule qu'une initiation ait été nécessaire pour participer aux mystères d'Éleusis.
« Pour que les Mystères d'Éleusis aient un sens profond dont la compréhension exige l'initiation, il faut que l'allégorisme initial ait subi la transformation en symbolisme mythique chargé d'une secrète signification psychologique », 
En langage mythique, la région souterraine, dont Hadès est le souverain, est toujours le symbole du subconscient ; or, tout refoulement d'un désir exalté et coupable subit inexorablement son châtiment. Précisément, dans la tradition orphique, les filles du couple infernal Perséphone-Hadès sont les Érinyes, divinités chargées du châtiment des coupables : en langage symbolique, la culpabilité est la conséquence (la fille) du désir refoulé (Perséphone) tombé sous l'emprise de la loi souveraine du subconscient (Hadès). Mais le désir refoulé peut être libéré de la poursuite par les Érinyes, grâce à l'intervention de l'esprit qui permet la prise de conscience de l'erreur et de la coulpe : c'est cette solution que symbolise l'intervention de Zeus (l'esprit illuminant) sur l'ordre duquel Perséphone quitte pour une partie de l'année la région souterraine, et renaît (le grain devient épi), pour rejoindre Déméter parmi les divinités olympiennes : cette aventure rend également compte du symbolisme profond du pain, nourriture terrestre fondamentale qui se trouve être, dans tous les mythes, le symbole de la nourriture de l'âme et de l'esprit.

 


Dans sa portée métaphysique, inhérente au mythe avec le mystère de la mort (le grain enseveli meurt), le mythe du retour sur terre de la déesse offre aussi aux fidèles une promesse formelle de leur propre résurrection. Or, cette signification métaphysique est inséparable de la signification morale, dans la mesure où Hadès, frère de Zeus, est le juge des morts : un jugement des morts n'aurait aucun sens si la vie humaine se résumait uniquement à se nourrir de pain terrestre ; il en prend un au contraire si la vie humaine consiste à « ne pas exalter de manière insensée le besoin matériel».

 

 

Liber Pater et Libera Les Mystères D'Eleusis Version Romaine

 

 

A Rome le culte d'une triade Version Romaine copiant Les Mystères D'Eleusis 

 

  • Cérès (Demeter Grecque)
  • Liber Pater-Bacchus (Dionysos Grec) 
  • Libera-Proserpine ( Koré-Perséphone Grecque) 

 

 

 

Liber pater ,« le dieu qui verse l'abondance et la fécondité » protecteur de la fertilité agricole et de la génération animale. Il serra assimilé à Dyonisos-Bacchus dieux de la viticulture afin de compléter le rôle de Déèsse de l'agriculture et de la fécondité porté par Cerès  et de la fertilité porté par Libera parèdre de  Liber pater et avatar de Proserpine fille de Cerès 

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Tandis que Cérès était révérée surtout comme la déesse protectrice de la culture des céréales, Liber pater fut invoqué comme le dieu de la viticulture.
Les vignerons l'adoraient en même temps que Libera au moment des vendanges.

 

Dans plusieurs rustica le mois d'octobre lui est consacré. On lui offrait, comme prémices de la vendange, et pour mettre sous sa protection toutes les opérations que comporte la fabrication du vin, une libation de moût frais, appelée sacriana : c'était là le pendant du praemetium offert à Cérès au début de la moisson. Outre les vignerons, les marchands de vin honoraient Liber pater : ainsi à Rome des documents épigraphiques nous font connaître le culte que rendaient à ce dieu le collège des négociants en vin du Vélabre.

 

Mais en Grèce Dionysos n'était pas seulement le dieu rustique de la vigne, des vendanges, du vin et des vignerons ; il était le centre d'un thiase ; son culte avait un caractère mystérieux, dans lequel se mêlaient des influences thraces, phrygiennes, lydiennes et orientales. C'est à ce culte que se rattachent étroitement les fêtes orgiastiques connues sous le nom de Bacchanalia.

 

Sous cette forme, Dionysos prit aussi le nom de Liber ou Liber pater. De même que certains souverains de l'époque hellénistique s'étaient fait honorer comme des nouveaux Dionysos, plusieurs Romains tout-puissants, Marius, Pompée, Marc Antoine, et des empereurs comme Héliogabale voulurent qu'on leur décernat le titre de Liber et qu'on les honorât sous ce nom. Ce culte, purement oriental, de Liber pater se propagea et prit une grande extension sous l'Empire : à Rome, des inscriptions nous font connaître un Hierophantes Liberi patris et un Archibucolus dei Liberi. Ailleurs, par exemple en Gaule, les prêtres de Liber assistaient aux tauroboles en l'honneur de la Grande Mère des dieux. Sous cette forme, Liber pater subit, comme d'autres divinités, l'action du syncrétisme qui se manifesta au IIe et au iiie siècle dans la religion romaine : une inscription mentionne un signum Liberi patris Panthei, à Préneste.

 

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15/06/2015