MYTHOLOGIES

MYTHOLOGIES

3a Teutates, Mercure Mars, Jupiter Stator, protecteur de la Tribu et juge les morts.

 

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  l'interpretatio Romaine de TEUTATES oscille à la fois entre Mars et Mercure car il combine la fonction des 2:

 

  • il est le dieu des liens, contrats et des serments.
  • Il apparaît en barde, en magicien et en chef de la tribu
  • Dieu stratège de la guerre et chef d’armée.
  • Dieu Polytechnicien des métiers et des arts.

Si le LUG Gaulois a existé,  TEUTATES  est  sa version primaire et tous deux seraient les inspirations du dieu Nordique Wotan/Odin.

 

 Peu à peu, TEUTATES va perdre son coté béliqueux de chef de guerre et laisser son ascendant  Mercurien prendre le dessus.

La raison? une paix Gallo Romaine qui va focaliser son culte sur son coté, polytechnicien, bâtisseur et commerçant, bien plus utile en temps de paix.

 

Le Mercure invoqué en Gaule se distingue clairement du Mercure des Romains : guerrier chtonien, psychopompe (évidemment) proche de l’Odin germanique, une Mercure infernal.

 

 

TEUTATES,  Toutatis, Albiorix

 

Dieu totémique guerrier  des tribus et de la nation, jugeant les guerriers morts. Il est décrit comme conduisant un char, armé d'un bouclier, d'une lance, d'une épée et d'un casque à corne avec lequel il rassasie quiconque s'en approche.  

Il présidait, suivant les uns, aux batailles selon les autres, au commerce, à l'argent, à l'intelligence, à la parole, et conduisait aux Enfers les âmes des morts.

On lui a vu de grands rapports avec le dieu égyptienThoth et avec le Mercure des Latins.

On l'adorait tantôt sous la forme d'un chêne tantôt sous celle d'un javelot : il était alors considéré comme dieu, de la guerre.

Ses fêtes se célébraient dans des forêts, au clair de la lune ou à la lueur des flambeaux. Une des cérémonies principales de sa fête, qui avait lieu dans la première nuit de la nouvelle année, consistait à couper un gui sur un chêne, avec une faucille d'or, en criant "Au gui l'an neuf." On lui sacrifiait des chiens, parfois des victimes humaines.

 

Le sens est « père de la tribu, de la nation » dans la mesure ou "Toutatis" puis "Teutatis" est un adjectif dans la formule complète qui est "Teutatis ater" = le père du Peuple, c’est à dire de tous les Gaulois. 

Ce mot a donné leur nom aux Teutons. Ce dieu tribal portait des noms différents selon les divers peuples : Albiorix (roi du monde), Rigisamus (le très royal), Caturix (roi du combat), Toutiorix (roi de la tribu), etc.

 

 

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Teutates est un nom générique désignant le dieu de la tribu. Il est un nom "concept", une personnification de la tribu. 

 

Le dieu tribal Teutatès est fondamentalement le dieu de l’ivresse et de l’exaltation guerrière, qui conduit la communauté des vivants et des morts.

 

le dieu de la tribu est lié à l’ivresse « rassembleuse » :

pendant les assemblées, ses membres s’enivrent dans un rite égalitaire qui fait disparaître les différences de rang dans l’exaltation de la fureur guerrière et dans l’union de tous avec le divin comme, bien sûr, avec le chef qui le représente et l’incarne sur la terre.


Il est donc un dieu fort important ; ce qui ne veut pas dire que Toutatis est un des noms du Jupiter gaulois et que les textes qui l’identifient à Mars ou à Mercure ne font que montrer les divers aspects de sa puissance
Mais l’ivresse est considérée aussi comme la compagne du dieu — et du roi qui le représente, comme l’atteste le nom d’une déesse Meduna (« hydromel » ou « ivresse »)
La « déesse » qui préside aux sacrifices avec Teutates est l’ivresse personnifiée qui dans le contexte guerrier rassemblait, donnait la force et promettait la victoire tel les Berseker de Odin

 

 

Teutatès est symbolisé par une tête de bélier.

Son emblème guerrier est le sanglier.

Teutatès protège les serments : on jure en disant : « Au Dieu auquel jure ma tribu ! » La Pharsale du poète Lucain (Ier s. apr. J.-C.) décrit trois dieux gaulois cruels, Teutatès, Esus et Taranis : Teutatès apaisé par le sang funeste, Esus, aux sauvages autels et Taranis "dont l’autel n’est pas plus doux que celui de la Diane scythique" (I, 444). Pour d’autres, Teutatès exigeait des victimes noyées...

 

Teutatès est  associé à celui de Mars Marti Toutati. On trouve ce type d'inscription notamment dans l’île de Bretagne où on trouve des inscriptions dédiées à Mars Toutatis.

 

Teutatès, père guerrier est le protecteur du patrimoine ancestral de la tribu et du maintien de la personnalité ethnique. 

En temps de guerre, il est Mars dieu de la guerre,  la tribu en armes. 

En temps de paix, Il est Mercure protecteur, bâtisseur, législateur, industrieux, il présidait au commerce, à l'argent, à l'intelligence, aux contrats, à la parole.

 

C’est  le  patronage  des  druides  pour  la croyance  en  un  Toutatis  concrétisant  un  sentiment  national  gaulois  qui  a  pu  causer  ensuite un  braquage  romain  contre  le  culte  de  cette divinité  symbole  de  l’indépendance  parallèlement  à  la  persécution  exercée  contre  les  druides et  amener  peu  à  peu  son  oubli  par  les  Gallo romains  ou  plus  exactement  son  report  sur  un autre dieu civilisateur purement Romain:  Mercure;

 

Autrement  dit,  le  culte  du  Mercure  Gallo Romain à  fini  par  supplanter  celui de  Teutates .

 

Les prisonniers de guerre  sont sacrifiés à Teutates par des méthodes extrêmement cruelles : noyés dans un tonneau ou dans un chaudron de bronze .

 

Teutates est décrit comme un guerrier conduisant un char et armé d'une lance, d'une épée, d'un bouclier et d'un casque à cornes de Bélier

 

Ce dieu est aussi connu par des inscriptions sous la forme « Totatus » retrouvées au sanctuaire de Beauclair, à Voingt (Puy-de-Dôme), en territoire arverne. Teutatès est une forme archaïque ou une variante de Toutatis, il provient de toutā qui a évolué en t'e'utā et tōtā

 

C'est lui qui juge les morts et décide de la réincarnation qu'ils méritent ou mieux, s'ils méritent de vivre éternellement dans le territoire de Avallon, territoire où l'on trouve des pommes comme son nom l'indique, et en toutes saisons.

  

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   Les Gaulois vénèrent Mercure partout car Peu à peu, TEUTATES va se se separer de la partie Régalienne  de Mars et laisser au dieu de la tribu exercer une fonction plus Mercurienne.

La raison? une paix Gallo Romaine qui va focaliser son culte sur son coté, polytechnicien, bâtisseur et commerçant, bien plus utile en temps de paix.

  

 « Le dieu qu’ils honorent le plus est Mercure. Il a un grand nombre de statues ; ils le regardent comme l’inventeur de tous les arts, comme le guide des voyageurs, et comme présidant à toutes sortes de gains et de commerce. » 
       —Jules César (résumant Posidonius)

  

Il faut être tous de suite clair:

le Mercure des Gaulois ou plutôt Gallo Romain est l'héritage de Teutates, une divinité Apollinienne archaïque qui contamine le Mars  régalien Celte en -V BC avant de devenir au III et II eme s le Mercure Gallo Romain

 

Dans le monde Gallo Romain, Mercure est maitre chez soi. Presque aucun autre pays du monde classique ne l’a tant honoré.

  

 

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Les dédicaces épigraphiques qui l’invoquent sont plus nombreuses que celles qui honorent le Père des Dieux dans plusieurs provinces gauloises (la Belgique, la Lyonnaise). Quant aux statues, une des plus célèbres en Gaule était celle dédiée à Mercure Dumias au puy de Dôme. Les Arvernes avaient donné à Zénodore, le sculpteur grec, la commission de fondre cette statue monumentale à la prix de quatre millions de sesterces.

 Il est Qualifié d'"atepo-marus" (à la grande protection) et de "solitu-marus" (aux grands bénéfices). 

 

Le Mercure gaulois est connu comme le dieu romain Mercurius associé à des épithètes gaulois 

 

  • Mercurius Lugus qui assimile des aspects du dieu celtique , un peu partout en France  
  • Mercurius Artaios, une assimilation du dieu Mercure avec le dieu celte Artaios, un dieu ours vénéré à Beaucroissant, France  
  • Mercurius Arvernus, une assimilation du dieu Mercure avec le dieu celte Arvernus. Arvernus fut vénéré dans la vallée du Rhin en Allemagne, il est possible que ce fut le dieu tribal des Arvernes, bien que l'on n'ait trouvée aucune dedicace à Mercurius Arvernus en Auvergne  
  • Mercurius Cissonius, une assimilation du dieu Mercure avec le dieu celte Cissonius,que l'on peut retrouver dans une aire géographique allant de Cologne, Allemagne à Saintes, FranceC'est l'une des inscriptions les plus fréquentes   
  • Mercurius Esibraeus, une assimilation du dieu Mercure avec le dieu Ibère Esibraeus. Esibraeus n'est mentionné que sur une inscription unique trouvé à Medelim, Portugal, et est probabalement le même dieu que Banda Isibraiegus, invoqué par une inscription à Bemposta, un village proche 
  • Mercurius Gebrinius, une assimilation du dieu Mercure avec le dieu celte ou germanique Gebrinius, connu par une inscription sur un autel à Bonn, Allemagne entre autres (nom assez fréquent)  
  • Mercurius Moccus, une assimilation du dieu Mercure avec le dieu celte Moccus, inscriptions retrouvés à Langres. Le nom Moccus ("cochon") en fait un dieu proche du sanglier ou de la chasse au sanglier  
  • Mercurius Visucius, une assimilation du dieu Mercure avec le dieu celte Visucius, attesté sur plusieurs inscriptions (env.10) dont une à Stuttgart, Allemagne. Visucius fut essentiellement vénéré sur la frontière de la Gaule romaine et la Germanie. Même s'il fut initialement associé à Mercure, Visucius était aussi associé au dieu romain Mars,car on trouve des dédicaces "Mars Visucius". Visucia, parèdre de Visicius, a été trouvé en Gaule 

 

Fonction

La première fonction que note César est celui d’inventeur de tous les arts (omnium inuentorem artium). C’est le rôle de créateur, d’inventeur, qu’on attribue à Mercure, tandis que Minerve enseigne les arts aux mortels.Minerve préside en fait plutôt aux industries et aux manufactures (operum atque artificiorum) ; cependant, le domaine de Mercure est plus large, comprenant par exemple des beaux-arts et toutes sortes de ruses.

 

 

Le succès gaulois en matière artisanale a d’ailleurs été notable. Si Camille Jullian a pu se lamenter sur la manque d’originalité artistique des Gaulois, personne ne peut disputer leur habileté technique (notamment en métallurgie et en céramique).  

Mercure est Dieu des commerçants, des voyageurs, des messagers. Il est  aussi Dieu des carrefours.

 César indique aussi le rôle de Mercure comme guide des voyageurs (uiarum atque itinerum ducem).

 

 Tout le monde qui se trouve déplacé, hors du familier, est sous la protection de Mercure (immigrants, universitaires, touristes, marchands...). Et dans une certaine optique, la vie elle-même peut être comprise comme un voyage.

 

Les Gaulois, eux aussi avaient l’habitude de se déplacer à travers d’étonnantes distances : de la Gaule jusqu’à Delphes et en Asie mineure, par exemple, ou en Égypte pour servir comme mercenaires. À l’époque, tout voyage était perilleux, même si à but paisible ; imaginons avec quelle reconnaissance on remerciait le dieu lors d’un sauf retour. 

  

Les Gaulois n’ont que rarement précisé la raison pour laquelle ils honoraient Mercure sur leurs épigraphies. Pourtant, quelques pierres au dieu Mercure (et à Rosmerta) pour le bien-être d’un fils font penser à des parents soucieux du retour de leur enfant...

 Le rôle du dieu comme pourvoyeur des gains et du commerce (quaestus pecuniae mercaturasque) souligne son importance singulière dans la vie quotidienne. Tant bien que mal, on travaille la plus grande partie de sa journée pour atteindre des nécessités de la vie. Pour que ces biens viennent sans trop de peines, pour réussir dans ses affaires, on prie à Mercure. 

 

César ne fait mention que des gains pécuniaires. Mais tout comme les voyages, les gains peuvent aussi bien se comprendre au plan spirituel qu’au matériel. « Toutes choses désirent le Bien », disent les philosophes, et si ce principe vaut au plan matériel, son importance s’apperçoit à son application spirituelle.  

Dieu des voyageurs, Mercure l'est aussi dans celui de l'autre monde, un dieu « psychopompe », qui conduit les âmes récemment décédées dans l'au-delà. 

 

 D'ou le symbole  des coqs qui, par leur chants séparent le monde de la nuit au monde du jour, guident les morts dans l'autre monde et font se ressouvenir des vies antérieures que le défunt va retrouver dans son voyage de retour. C'est sans doute pour cela qu'ils sont au sommet des églises.

 

Attributs

 

 Normalement on représente Mercure en Gaule sous ses attributs classiques romains. Il apparait comme un athlète à l’aspect assez jeune. 

 D’une main il porte le caducée, sa verge ailée et enlacée de sserpent ,qui change en or ce qu'il touche est un symbole de paix et de prospérité; de l’autre, une bourse. L’un symbolise son rôle de messager des dieux et garant de la paix et de postérité ; l’autre, la prospérité matérielle et spirituelle qu’il confère.

  

Au dos il porte un manteau de voyageur, à la tête le pétase — un chapeau rond et ailé.

 Il peut être accompagné de ses animaux favoris, c’est-à-dire de la tortue, du coq ou du Bouc.

 

 Pourtant, le Mercure gaulois présente parfois des traits inhabitués. Il peut être barbu (ce qui est d’ailleurs également possible chez les Grecs). 

  

Origines et famille

 

 

La mère de Mercure est Maïa, qui est, selon la mythologie grecque, une titanide et la plus importante des Pléïades. Son père est Jupiter ; dans la mythologie grecque, Mercure est toujours prêt à exécuter la volonté de son père. Il apparait assez souvent comme son messager, le facilitateur de ses amours, et dans un cas le libérateur de son amante (Io, qu’il libère en tuant le géant Argos) 

 

Bien que Mercure n’ait pas d’épouse régulière dans la mythologie grecque, il est l’amant fréquent de Vénus et le père de plusieurs dieux, notamment Hermaphrodite et (selon quelques auteurs) Pan et Cupidon.

  

En Gaule, la famille ou l’entourage de Mercure est un peu plus étendue. La plus importante de ses parèdres est Rosmerta, qui l’accompagne souvent dans les figurations et sur les invocations épigraphiques. Notons aussi Visucia et Félicité, qui pourrait être des aspects de Rosmerta ou bien des divinités distinctes.

 

 Plusieurs monuments montrent Mercure à côté de Cernunnos, le dieu aux bois de cerf, qui devait collaborer étroitement avec Mercure, et comme pourvoyeur des richesses souterraines, et comme gardien des âmes des défunts. On trouve Mercure et Cernunnos ensemble par exemple sur la couple d’argent trouvée à Lyon, qui montre aussi l’aigle de Jupiter, et aussi de l’autel de Reims où Mercure et Apollon et Mercure flanquent un Cernunnos assis.( voir article sur Cernunnos) 

 

Épithète

 

À la différence de Mars, Mercure est normalement invoqué en Gaule sans épithète spécial, ou seulement comme « le dieu Mercure » (deo Mercurio ). Ceci est notamment le cas sur les inscriptions évoquant Rosmerta ; le couple divin s’appelle presque toujours (le dieu) Mercure et Rosmerta, sans autre nom gaulois.  

 

 

Mercure a pourtant un bon nombre d’épithètes gaulois ou latins. En Gaule belgique, on retrouve assez fréquemment Visucius (peut-être à relier aux corbeaux) et Cissonius (qui signifie peut-être « des chars »). C’est ordinairement comme « Mercure Visucius » ou « Mercure Cissonius » qu’on invoque le dieu, mais quelquefois une inscription donne « le dieu Visucius » ou « le dieu Cissonius ».

 

La plupart des autres sont d’une étendue restreinte. En Germanie inférieure, un épithète favori de Mercure est Gebrinius ; ailleurs, on trouve CimbrianusCanetonnessisDubnocaratiacus. Plusieurs font référence à un lieu particulier : « Mercure Vosegus », le vosgien (également un épithète de Silvain) ; « Mercure Dumias », du puy de Dôme ; « Mercure Arvernorix », roi des Arvernes ; « Mercure Bigentius », de Bigentio, le Piesport d’aujourd’hui.  

  

On cite souvent « Mercure auguste », et au moins une fois (dans l’Altbachtal à Trèves) « Mercure des étrangers, des non-Romains » (Mercurius Peregrinorum) 

 

Mercure et Lug

  

Il faut ajouter un mot sur l’identification du Mercure gaulois à Lugus. Ce dernier est sans doute une figure de la première importance chez les Tuatha Dé Danann, le clan divin de la mythologie irlandaise.

 

Mais le problème est qu’on en fait souvent un dieu panceltique, dont le culte serait implanté partout où les Celtes passaient. En effet, quelques inscriptions attestent le culte de Lucus et des Lugoves en Ibérie et chez les Helvétiens... la phrase luge dessummiíis se répète sur une défixio en langue gauloise... Lleu Llaw Gyffes est très important dans la mythologie galloise médiévale.. 

 

et une foule de noms de lieu contiennent la racine lugu-, dont notamment Lugudunum (Lyon). Il faut seulement ajouter que la fête fédérale des Gaules avait lieu à Lyon le 1er aout, le jour de Lugnasad (fête irlandaise que Lug a consacré à sa belle-mère Tailtiu), pour que le gros des écrivains sur ce sujet acceptent l’hypothèse que Lug fût le dieu celtique universel fournissant le substrat du Mercure gaulois.  

 

Mais toutes ces évidences restent circonstancielles, quelques-une douteuses. La fête fédérale des Gaules était dédiée à Rome et Auguste, sans le moindre lien à Mercure (ni à une Tailtiu gauloise non plus). La date de la fête fédérale a été choisie pour commémorer la victoire de César Auguste à Alexandrie. 

 

La racine lugu- s’interprète difficilement ; elle pourrait également signifier un vœu, un corbeau, de la lumière — en tout cas elle ne fait pas nécessairement référence à un dieu. Personne ne sait vraiment que signifie la phrase luge dessummiíis ; ici encore, luge pourrait être un nom commun aussi bien que le nom d’un dieu, et dans les deux cas, la forme nominative ne serait pas Lugus, mais probablement luxs ou lugis. 

 

La « solution adoptée par la plupart des commentateurs », selon Xavier Delamarre, est de comprendre le mot luge comme « par le serment ». 

 

Si le Lug Mac Ethlenn irlandais et le Lleu Llaw Gyffes gallois remontent au plus important dieu antique dans les Iles Britanniques, pourquoi est-ce qu’on n’en a pas retrouvé la moindre trace en Grande-Bretagne classique ? Admettons donc que la seule chose prouvée est que les Lugoves avaient un culte en Ibérie et que (dans un cas au moins) on leur a dédié une inscription en Helvétie. Or, il y a des vingtaines d’autres dieux dont l’attestation est aussi faible. Enlevons pour l’instant le fardeau de la schématisation moderne de ces pauvres Lugoves.

 

 

 CONCLUSIONS

 

L’excursus ethnographica de Jules César, résumant Posidonius, constate directement la prééminence de Mercure en Gaule, et on l’aurait d’ailleurs soupçonné en raison du grand nombre de ses figurations et épigraphies. On l’invoque pour la réussite des entreprises commerciales, mais aussi pour celles des voyages, même le voyage que chaque âme fait vers l’au-delà.

  

Architecte des gains qui font notre prospérité matérielle (comme Cernunnos), il l’est aussi des gains spirituels.

 

 

 

 Mercure est Souvent représenté tricéphale durant la période Gallo Romaine faisant de lui un dieu majeur  

 

le triplement, fréquent chez les Celtes, étant ici la marque de la multiplicité des savoirs et des trois pouvoirs tels qu'il les a distingués dans le monde indo-européen, et particulièrement dans les cultures celtes : pouvoir royal, sacerdotal et économique.   

 

le trifrons ou tricéphale, d’origine celtique, représente trois états différents de l’être, comme le sommeil, le rêve et la veille, ou comme le passage à travers les trois mondes de la cosmologie celtique (ciel, enfer et terre). La triplicité peut aussi représenter le passé, le présent et l’avenir. La lumière solaire, la lumière lunaire et la lumière astrale. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 



25/01/2015