MYTHOLOGIES

MYTHOLOGIES

ASE b- Thor- Þórr dieu tonnant maître de la météo, époux de Sif, Proserpine nordique.

 

b096f0dbd812fbbf4bf1df855890e737.jpg

 

 

79554fcbf74a9534d8c185f0cffe0a41.jpg

 

Þórr était le plus populaire des dieux nordiques. Il était le dieu préféré des humbles protecteur des forgerons, des artisans et des paysans.

 

 Þórr est fils de la géante Jörð (« terre »), également appelée Fjörgyn (« celle qui donne la vie ») ou Hlóðyn (Völuspá 56)

 

C'était également à lui que les jeunes mariés demandaient la bénédiction par son maillet car il était dieu de fécondité de par sa fonction de maitre des orages et de par la symbolique Phallique du manche qui represente l'eclair qui frappe le sol mais aussi la pluie qui féconde la terre.

 

le maillet Mjöllnir, du vieux norrois Mjollnir, se rapproche du nom slave pour désigner l'éclair.

Cette arme fabuleuse forgée par des nains est capable de revenir à la main de son lanceur. En symbolique chamanique, le forgeron étant l'être le plus proche du chaman.Le marteau/maillet est l'outil par excellence qui transforme la matière en objet, le métal en outils ou arme. 

C'est un objet magique de transmutation faisant passer d'un état à l'autre. 

Il donne la vie comme une arme divine et la mort comme une arme humaine. 

Symbole de foudre et de pluie, c'est un objet de fécondité, le ciel qui féconde la terre. Il est le symbole phallique des mariages et assure la fécondité. 

 

Sa puissance est si grande qu'il est impossible de la manipuler sans utiliser des gants de fer (Járngreipr , « poigne de fer »).

 

De même Þórr possède un char tiré par deux boucs, Tanngrisnir et Tanngnjóstr, qui représentent les roulements du tonnerre. Il peut les abattre et les manger, puis les ressusciter en brandissant son marteau et en bénissant les peaux et os des boucs.

 

 https://static.blog4ever.com/2015/01/793370/artfichier_793370_4869721_201505311724450.jpg

Þórr correspond au dieu tonnant gaulois Taranis (ou Taranus), d'étymologie commune. Taranis est lié au mot celtique taran qui signifie « tonnerre ». Ces divinités seraient issues d'un même dieu tonnant originel avant la dispersion des deux peuples indo-européens

 

Son influence était si forte que les chrétiens durent équiper Saint Olaf d'une hache pour rappeler le dieu Þórr;

 

Þórr est toujours accompagné de Loki....s'agit il d'une représentation de la métallurgie ? Le marteau de Þórr + le feu et le vent (Loki)

 

 https://static.blog4ever.com/2015/01/793370/artfichier_793370_7665976_201804105046847.jpg

Thor ou Tor, thunar, Donar  (viel allemand) thunor (viel anglais)  

On trouve ainsi différentes orthographes de son nom selon les régions : Þórr ou Þunarr (Norrois), Þunor (Anglo saxon,) Þonar (frison occidental), ), du proto Germain *þunraR qui signifie « tonnerre. Fjörgynn (ciel) Perun[Czech] Pyerun [Russian] de  per- signifiant « frapper », -oun étant un suffixe d'agent Taranis (Gaulois)

 268062_1824965915961_1594658192_31457169_1880850_n.jpg

 

Þórr dieu de la force guerrière protectrice au contraire de TYR est le dieu de la guerre juste et de la stratégie  et ODINN dieu de la guerre brutale, de la ruse et de la victoire.

Avec le temps le culte de Þórr a prix le dessus sur le culte d' Odinn. En effet, les colons paysans preferaient louer un dieu guerrier protecteur et rassurant qu'un dieu guerrier violent prié par des pirates.

D'après ces textes scandinaves, Thor est un dieu guerrier, le plus fort de tous, protecteur des dieux et des hommes face aux forces du chaos, comme les géants, qu'il abat régulièrement et dont il est le pire ennemi. En tant que dieu de l'Orage, il apporte la pluie, ce qui fait également de lui une divinité liée à la fertilité.

Þórr est le fils d'Odin et de sa première femme Jörd , « Qui favorise la vie »  la Terre Mère immense, vide et non-cultivée.

 

 

https://static.blog4ever.com/2015/01/793370/original--2-.jpg

 

 

SIF

 

 Þórr a pour épouse la déesse aux cheveux d'or Sif  (vieil islandais Sif, à rapprocher de sifjar « affinité, apparenté par mariage » ;

Sif est la déesse de l'été, associé à la germination et aux moissons. C'est aussi une déesse qui garantit la paix et l'amitié au sein de la famille.

Elle représente entre autres la fidélité conjugale, et a un don de prophétie.

Elle est  une déesse primitive de la fertilité avec un lien entre ses cheveux brillants et les champs de blé doré

 

 Le culte de Thor était lié à l'habitation et aux possessions des hommes, ainsi qu'au bien-être de la famille et de la communauté. Cela comprenait la fécondité des champs, et Thor, bien que décrit principalement comme un dieu de la tempête dans les mythes, était également préoccupé par la fertilité et la préservation de la ronde saisonnière. De nos jours, des petites haches de pierre d'un passé lointain ont été utilisées comme symboles de fertilité et placées par le paysan dans les trous faits par le semoir pour recevoir la première semence du printemps. Le mariage de Thor avec Sif aux cheveux d'or, dont on entend peu parler dans les mythes, semble être un souvenir de l'ancien symbole du mariage divin entre le dieu du ciel et la déesse de la terre, quand il vient sur terre dans l'orage et que l'orage apporte la pluie qui rend les champs fertiles. De cette façon, Thor, ainsi qu'Odin, peut être considéré comme continuant le culte du dieu du ciel qui était connu à l' âge du bronze.

 

Sif a une nature similaire à celle des déesses Frigg et Freyja

 

 7e38a939ca1697ecde285d044bb2f92c.jpg

 

 

 Brunnhilde_(Earth-TRN012)_from_Marvel_Future_Fight_001.png

 Thrúdr- Þrúðr ("vigueur") déesse de la force est la fille de Thor et Sif 

  

Thor a eu avec Járnsaxa (« celle qui a une épée de fer ») Magni (« le fort ») et Modi ("le courage"), mais il semblerait que Járnsaxa soit aussi le nom de Sif

 https://static.blog4ever.com/2015/01/793370/artfichier_793370_7661915_201804085953610.jpg   

 

 5842545a53e017b3d567146e1298af4b.jpg

 

on décèle chez Þórr un glissement de la fonction de force vers les fonctions nourricières et de fécondité : chez les Sames (Lapons), le nom de Horagalles (déformation du suédois Tor karl : « le bonhomme Þórr, le vieux Þórr ») indique que Þórr était conçu également comme dieu de la fécondité, protecteur des récoltes et des troupeaux. L’orage, avec ses éclairs, son tonnerre et sa pluie, a certes un aspect dévastateur, mais aussi un aspect fécondant. Le marteau Mjöllnir peut être conçu comme un symbole phallique : le marteau qui vole dans les airs produit une décharge de foudre et la pluie qui va féconder la terre. D’autre part, le geste symbolique qui consiste à placer le marteau sur les genoux de la fiancée est clair : il s’agit de bénir l’union de l’homme et de la femme en vue de la fécondité. Et puisque nous en sommes aux bénédictions, il est clair que Þórr déborde ici sur la première fonction dumézilienne. Il bénit les peaux de boucs avec Mjöllnir avant de ressusciter ses boucs. Certaines inscriptions runiques comportent la mention : Þórr vígi rúnar : « (Que) Þórr consacre (ces) runes ». La gravure rupestre de Hvitlycka (Suède, Bohuslän) représentant un homme et une femme accouplés avec derrière eux une énorme silhouette qui brandit une hache ou un marteau est vraisemblablement une preuve de la fonction de bénédiction du marteau. Certains chercheurs voient également dans cette scène une illustration du hiéros gamos (« mariage sacré ») d’un dieu du ciel avec la Terre-Mère. Le marteau est donc orienté vers la vie (Þórr déborde de vitalité) et la défense de la vie (contre les géants).

 

les peuples anciens, notamment les Grecs, pensaient que la foudre pouvait déposer le feu dans les arbres ou les pierres (rochers), que ce feu pouvait en être extrait par friction et que ce frottement était analogue à celui de la relation sexuelle.

 

Dans la logique du mythe, le marteau de Þórr est associé à la sexualité, car la foudre n’est pas seulement destructrice, mais aussi procréatrice. On a constaté d’autre part, grâce au folklore, que parmi tous les arbres, c’est de très loin le chêne qui attire le plus la foudre. Or le nom du dieu lituanien Perkunas, correspondant de Þórr, signifie « chêne » ! Ce nom lituanien est d’ailleurs à mettre en relation avec le latin quercus (Cf. Quercy), qui signifie « chêne » et est attesté dans le vieux-norois Fjörgyn (équivalent philologique exact de Perkunas, moyennant la première mutation consonantique du germanique), déesse donnée pour la mère de Þórr dans la Völuspá 56.

 

Dans l’Antiquité, aussi bien les rochers que les chênes étaient consacrés au dieu du tonnerre. Autre constatation troublante : le mot vieil-islandais hamarr signifie soit « rocher, bloc ératique, falaise » (Cf. Hammerfest en Norvège et d’autres toponymes), soit « marteau ». G. Nagy note que « les chênes et les rochers se distinguent par leur affinité sacrée avec le tonnerre au point que leur dénominations soient interchangeables dans différentes langues indo-européennes ».

 

Nous disions que le chêne et le rocher ont quelque chose qui attire la foudre. Par conséquent, ils contiennent le feu en puissance. D’où l’adoration possible de l’arbre qui attire la foudre. L’infusion du feu par la foudre dans le bois ou la pierre est un thème sexuel et anthropogonique. Nous avons déjà vu que dans la mythologie nordique les premiers hommes sont créés à partir de troncs d’arbres. La croyance dans les pouvoirs créateurs et anthropogoniques des arbres et des pierres est attestée, dit G. Nagy dans une expression proverbiale attribuée à Pénélope (Odyssée XIX, 163) : « ... Quoi qu’il en soit, dis-moi ta race et ta patrie ; car tu n’es pas sorti du chêne légendaire ou de quelque rocher. » D’autres passages dans d’autres textes (Théogonie d’Hésiode, Iliade) et la tradition mythique de nombreux autres peuples affirment que l’humanité est sortie du bois. Ce thème est un thème récurrent. À noter aussi que le premier élément de Fjörgyn, fjör signifie « vie. » Une autre interprétation le met en rapport avec firar : « hommes. »



25/04/2015