MYTHOLOGIES

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6 Brighid (bridj), Deesse Mère et Minerve celtique. Imbolc = Chandeleur, fêtes de la Déèsse Celte Brighid

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Elle puise ses origines dans le mythe indo européen de l'aurore *Ausos, déesse de l’espace intermédiaire entre le ciel bleu et la terre, est reliée à la deuxième fonction indo-européenne, la fonction guerrière, et était probablement l’épouse du dieu de l’orage et de la guerre. Fille du Daghda, n'est elle pas Aussi Boinn qui trompera son maris avec le Daghda (donc son père ) pour avoir 9 mois après le lumineux Oengus

 

 

 

Les peuples celtes accordaient à leur déesse de l’aurore, liée au cheval, une grande place mais sans son nom originel. Elle fut donc appelée Epona, « déesse des chevaux » et de toutes les déesses celtes, elle conserva la prépondérance. Brigantia, la Brighid irlandaise, semble également avoir été à l’origine une déesse celte aurorale, mais dans le rôle équivalent de Minerve et d’Athéna. Elle fut christianisée en Sainte Brigitte, patronne de l’Angleterre.

 

 

  Elle a été la femme de Bress, un Fomore, avec qui elle a un fils, Ruadan qui meurt prématurément. Sous le nom de Brigh, elle inaugure les rites funéraires à l'occasion de la mort de son fils et invente un appeau nocturne magique.
Avec Turenn elle met au monde la « triade divine » des trois frères Brian-Iucharba-Iuchar/Uar..

 

 Elle est la déesse-mère, elle règne sur les arts, la guerre, la magie et la médecine. Elle est la patronne des druides, des bardes (poètes), des vates (divination et médecine) et des forgerons. En effet elle est décrite comme une déesse triple ; elle a deux sœurs qui s’appellent elles aussi Brigitte. Ce sont Brigitte la forgeronne et Brigitte la poétesse, elle-même étant guérisseuse

 

Elle est la Minerve celtique, très grande, aussi bien physiquement que spirituellement (brig signifie "haute, élevée"). Vénérée dans tout le monde celte, elle recouvre donc les trois fonctions de la société:

 

  • mère des arts et des artistes, protectrice des poètes
  • déesse de la divination ;
  • patronne des médecins, déesse des guérisons on l'associe souvent aux puits et sources sacrés.
  • Par son pouvoir sur les accouchements, elle incarne la fécondité.
  • patronne des artisans — bronziers, forgerons, orfèvres de plus sa participation active à la fabrication des armes souligne son aspect de déesse guerrière; 

 

 

 Brigit est encore honorée lors de la fête d'Imbolc, au début du mois de février comme reine de la fécondité et on l'invoque pour la naissance des enfants et la maternité.

 

Selon la légende, entre les flammes des cierges et les bêlements des agnelets, Cailleach Bhéara(ch),  reine des Neiges et sorcière divine qui regne de Samain à Beltaine cède la place à la belle et printanière Brigit qui regne de Beltaine à Samain

 

  Elle protège les femmes, les enfants et les animaux nouveaux-nés du printemps. Elle est également parfois associée aux serpents, non dans un aspect négatif, mais au contraire pour symboliser l'ancien pouvoir curatif de la Déesse de la Terre.

 

Les premiers agneaux annonçait le retour de la vie. Plus tard, on l'appela le Jour de Brigit, et après la christianisation de l'Europe, la Chandeleur. Le nom de Brigit a plusieurs variantes (Brigid, Brid, Bride, Bhrighde, Ffraid, etc.) et, à l'origine, était un titre plutôt qu'un nom. 


 La racine étymologique du nom de cette Déesse se retrouve notamment dans le nom des peuples des Brigantes (qui correspondent aux actuels territoires du Yorkshire et du Northumberland) et des Brigantii (près du lac de Constance), dont la capitale Brigantion (Bregenz  en Autriche) est de même origine. 
Une branche de ce clan s'était établie à Kildare, au S-O de Dublin où un enclos cultuel lui fut dédié, desservi par une grande prêtresse. Plus tard, après l'acculturation au christianisme, une église fut érigée sur l'emplacement de cet enclos, et plus récemment encore, l'Eglise fit élever une cathédrale dédiée à sainte Brigit à la place de l'église primitive.
 
  Elle est devenue sous l'influence du christianisme Sainte Brigitte, patronne des crémiers, souvent représentée au milieu d'un troupeau. Elle est aussi souvent mise sur pied d'égalité avec la vierge Marie.
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Pour les Celtes, Brigit incarnait la puissante énergie bienfaisante de la Terre Mère. Elle était aussi honorée en tant que déesse du feu, du foyer et de la maisonnée. Son lien avec le Feu lui confère un pouvoir Solaire jeune capable de réchauffer la Terre au sortir de l'hiver pour la préparer au premiers signes du printemps.
 
Elle apparaît dans toutes les légendes en tant que bienfaitrice omniprésente des différents aspects de la vie des gens, des animaux, et du pays. En tant que donneuse de vie, elle était la protectrice des parturientes. 

Au sud de l'Ecosse, un bas-relief romain de Brigit appelée Briganda, la représente sous les traits d'une puissante guerrière protectrice, portant un globe et une lance.


A Kildar, la Source de Brigit coule toujours. L'eau s'écoule par deux tuyaux creusés dans la pierre, évoquant les seins de la Terre Mère, donneuse de vie;
 
Sa proximité avec la nature en fait une maîtresse des animaux, mais aussi des montagnes, des eaux et des forêts..
 
Elle est particulièrement présente autour des sources et des puits.
 
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La tradition de fabriquer des croix de Brigid la veille de Imbolc (le 1er février) , période de lactation des brebis ( par assimilation, le pissenlit est devenu sa plante tutélaire pour la sève laiteuse qui se dégage de sa tige) s'est perpétuée. Ces croix sont faites de feuilles d'herbe ou de paille. L'apparence de la croix pouvait changer selon la tradition culturelle locale, mais la symbolique demeurait la même: la croix qui était suspendue dans la maison, devenait un talisman de protection contre les mauvais esprits et le feu. Ce jour-là, on pouvait lui sacrifier un poulet, de préférence « enterré au confluent de trois cours d'eau ». 
 


 

 

 

La veille de la Chandeleur, tous les membres de la famille se réunissaient pour faire des triskèles avec des joncs qu'ils suspendaient ensuite dans la maison et dans l'étable pour honorer Brigit et obtenir sa protection. Un triskèle était aussi accroché à la porte d'entrée de la maison pour la protéger jusqu'à la prochaine Chandeleur. 

Une ceinture était encore fabriquée. Elle se composait de trois longues cordes de paille tressée. Mises bout à bout, elles formaient un cercle suffisamment grand pour qu'il fut possible de sauter au travers. Chaque membre de la famille devait traverser le cercle trois fois, le pied droit en premier, le gauche en second puis, passer trois fois la corde autour de la taille, tandis que les autres membres de la famille chantaient ou récitaient le poème de la ceinture de Brigit. 

Toujours à la veille de la Chandeleur, les aïeules de la maison avaient des tâches différentes, celles de fabriquer une poupée représentant Brigit avec des épis d'orge et décorée de perles, et de coquillages, ainsi qu'un panier appelé le lit de Brigit. En grande cérémonie, les grand'mères plaçaient alors Brigit dans son lit et lui plaçaient dans la main une baguette de saule ou, à défaut, de bois blanc. 

Un couplet met en garde :
"Si la Chandeleur est claire,
il y aura dans l'année deux hivers."
 
Il y a aussi un dicton qui dit "la veille de la Chandeleur, l'hiver se perd ou prend vigueur".
 
Quand les aïeules avaient terminé la fabrication de la poupée de Brigit, elles la plaçaient dans le panier, son lit, en disant trois fois : "Nous t'accueillons Brigit, dans notre maison. Protège-nous et sauvegarde-nous toute l'année à venir."

Brigit veillait sur les parturientes, le feu du foyer, l'art et la beauté. La veille de la Chandeleur, les jeunes filles du clan ou du village, ajoutaient (si elles en trouvaient) des perce-neige à la décoration de la poupée fabriquée par leurs aïeules. Un coquillage brillant placé sur le coeur de la poupée, symbolisait le retour de la lumière, et était appelé "l'étoile guidante de Brigit". 

La poupée de Brigit était promenée en procession par des jeunes filles vêtues de blanc, les cheveux au vent, symbolisant l'esprit de pureté et de jeunesse. Ces jeunes filles était appelées pour l'occasion les "servantes de Brigit". Elles allaient de maison en maison, et ceux des foyers visités devaient rendre hommage à Brigit en lui offrant une fleur ou un morceau de cristal de roche, et les mères une variété de pain spécial réservé à cette occasion et fait avec deux tiers d'orge et un tiers de blé, qu'elles accompagnaient de fromage frais ou de beurre en remerciement des généreux dons de nourriture de Brigit. 

Il était très important pour les Celtes de laisser une offrande pour Brigit qui visitait chaque maison, soit un pain spécialement fabriqué pour l'occasion et déposé sur le rebord d'une fenêtre, soit une gerbe de blé pour sa vache. Les femmes suspendaient aussi un pan d'étoffe à l'extérieur, croyant que durant la nuit, Brigit toucherait l'étoffe qui serait alors imprégnée de vertus curatives. Ces étoffes étaient ensuite employées au moment des accouchements et étaient censées les faciliter et octroyer une bonne santé aux bébés ainsi qu'aux petits des animaux. 
Le pain spécialement fabriqué pour Brigit était un pain d'orge rond et non levé, appelé le "bannock de Brigit". La famille en mangeait aussi un quand il était encore chaud avec du beurre fait maison bien entendu, ceci étant capital en raison de l'association de Brigit avec les animaux de la ferme produisant du lait.

Voici la recette de ce fameux pain rond préparé spécialement pour Brigit et que nous avons remplacé par des crêpes bien plus aisées à faire, d'autant plus que la majeure partie d'entre nous ne possèdent pas ou plus de cheminée, car traditionnellement, les Celtes cuisaient leurs pains sur une pierre chaude ou, plus tard, sur une grille, suspendue au-dessus du feu de l'âtre. La composition de ce pain était la suivante : 
- 170 g de farine d'orge,
- 60 g de farine de blé,
- 30 g de beurre,
- 1 cuillère à café de sel,
- et 3 dl d'eau.
Le beurre était mis à fondre dans l'eau bouillante puis, les différents ingrédients secs y étaient versés et mélangés jusqu'à en faire une pâte spongieuse.
Ensuite, sur une plaque recouverte d'une bonne couche de farine d'orge, on étalait la pâte dessus. Sur cette pâte, était également versée une bonne couche de farine d'orge puis, elle était aplatie pour ne faire au final que 0,5 cm de hauteur. A l'aide d'une assiette posée dessus, on découpait un cercle net. Encore une fois frotté de farine d'orge, le pain était posé sur une pierre ou une tôle graissée. Pour finir le pain était cuit jusqu'à ce que le bord commence à sécher et même à onduler. Puis, il était servi chaud et croustillant.

La Chandeleur est un point médian de la saison d'hiver qui correspond aux premières manifestations de l'influence solaire, dont l'énergie électrique commence à se faire sentir dans l'air qui devient stimulant, revigorant et purifiant. C'est une énergie qui desserre l'étreinte des limitations et des contraintes. Des frémissements se produisent aussi dans les entrailles de la Terre au moment où la nouvelle vie commence à se manifester tout en demeurant cachée sous la surface. Dans beaucoup de cultures anciennes, ces premiers frémissements étaient célébrés au début du mois de Février. Les Celtes appelaient cette fête Imbolc, nom qui signifie en gaëlique "dans le ventre" et implique "l'accélération". Elle célébrait le retour de la lumière.

 

 

 

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06/07/2015